Un système de retraite à défendre et à améliorer

Les nombreuses et importantes mobilisations contre le projet de réforme des retraites ont permis d’informer la population et de conserver le soutien de l’opinion.

L’obsession de réduire la part du PIB consacrée au financement des retraites est toujours aussi vive ; le nouveau projet inclus le recul de l’âge de départ et l’augmentation du nombre d’annuités,. Les communications gouvernementales s’axent autour d’une réforme des retraites prétendument juste et indispensable.

Comme définie au congrès de Clermont, la FSU réaffirme sa conception d’une pension qui est un traitement continue basé sur une solidarité intergénérationnelle dans un système par répartition et à prestation définie et rappelle sa défense du code des pensions et son mandat d’une retraite à 60 ans après 37,5 annuités. Elle revendique aussi l’intégration dans la durée cotisée ou validée, des années d’études et de formation, stages, services civiques et de chômage. Elle exige la fin du système de décote et de surcote.

Elle s’oppose à la conception néo-libérale de la retraite épargne individuelle fondée sur des choix personnels et s’oppose tout autant aux mesures paramétriques.

Place des retraité-es, paupérisation et inégalités de pension

Les indicateurs de l’INSEE confirment l’érosion continue du pouvoir d’achat des retraité-es et les projections du COR attestent d’un fort décrochage de niveau de vie des retraité-es actuel-les et futur-es avec le reste de la population. La retraite doit offrir une garantie de niveau de vie pour permettre à chaque retraité-e d’exercer pleinement sa citoyenneté, cela exige une évolution des pensions indexées sur les salaires. Les pensions comme les salaires, sont bloqués alors que les dépenses contraintes augmentent. Les textes votés à Clermont sur la place des retraité-es restent d’actualité, ils-elles sont engagé-es dans la solidarité familiale, la vie associative, sociale et politique, à cet effet, l’accès au transport et au numérique doit leur être facilité. Les conséquences des réformes engagées depuis 1993 gardent aujourd’hui toute leur pertinence. La FSU entend maintenir le système de pension de reversions. Elle reste pleinement engagée dans le combat collectif de retraité-es pour rappeler leurs droits de travailleur-euses.

La FSU dénonce le discours politique qui fait de la retraite une « allocation » qui deviendrait une variable d’ajustement des finances publiques.

Financer les retraites

La FSU doit montrer que d’autres financements sont possibles :

– il faut avoir davantage de cotisant-es, donc mener une politique de l’emploi pour les plus de 5 millions de personnes privées d’emplois et condamnées à la précarité ou aux petits boulots ;

– pour avoir davantage de cotisations, il faut davantage de salaires. Cela impose une autre répartition des richesses. Par ailleurs, les suppressions et les fortes réductions de cotisations sur les bas salaires sont moins de cotisations dans les caisses de retraite, il faut en sortir ! Le relèvement du salaire des femmes, afin d’atteindre l’égalité salariale, ferait là aussi progresser les cotisations ;

– pour financer les retraites, il faut supprimer les exonérations de cotisations patronales et renouer avec leur augmentation comme ce fut le cas entre 1946 et 1979, mettre à contribution les revenus financiers en prélevant une partie des 250 milliards versés sous forme de dividendes.