Les années se suivent, et se ressemblent en terme de dotation : – 19 postes cette année pour l’Eure et Loir après le retrait de 24 moyens l’an passé. L’argument principal de l’administration étant la baisse démographique qui touche le département.

Cette année, les établissements du secteur médico-social paient un lourd tribut. CMP, CMPP, SJIP, MECS, Institut André Beulé, tous ces établissements perdent des postes, entrainant parfois la fin du suivi pédagogique au sein des structures ou la fin du travail en équipe avec les collègues PE. Ces fermetures sont mal vécues dans toutes les écoles du département qui savent que les personnes du Pôle Ressource seules ne peuvent suffire. La souffrance va augmenter chez les élèves directement impactés, mais aussi par répercussion chez leurs enseignants et les autres
élèves accueillis.

* En éducation prioritaire, les dédoublements en GS, CP et CE1 sont réalisés partout dans le département depuis la rentrée 2022. Ceux-ci ont été effectués à moyens constants, obligeant à des arbitrages pénalisant l’ensemble du département.

Aucune attention ni moyen particulier cette année pour les écoles de REP et REP+, alors que la moyenne hors dispositifs prévue à la rentrée 2024 est de 21,52 contre 20,36 hors éducation prioritaire. La création d’un dispositif -3ans dans une école du réseau chartrain est une bonne chose mais ne suffira pas à pallier les difficultés spécifiques à ces écoles.
Ces dédoublements, tout comme les plafonnements à 24 hors éducation prioritaire, ne cessent de compliquer les
répartitions des autres niveaux.

* Le remplacement, point noir du département, ne devrait pas voir la situation s’améliorer l’année prochaine. Sur les 5 créations de postes de TR envisagés, seuls 3 sont maintenus, dont 1 en REP+.

* Les circonscriptions et le service SEI sont quant à eux les grands gagnants de cette 1ère phase de carte scolaire. Les moyens en circonscription seront abondés pour atteindre 3 CPC par circonscription. Si mettre des moyens en circonscription peut être une bonne chose, nous attendons de voir comment ils seront effectivement utilisés. La mise en place du choc des savoirs, entre mise en place de nouveaux programmes, de manuels labellisés et d’évaluations toujours plus standardisées ne nous laisse rien présager de bon.

Le SEI quant à lui gagne 2 postes. Si l’administration semble fière et convaincue de ce service et de son fonctionnement, le ressenti sur le terrain est tout autre. Les collègues se sentent bien souvent seuls, écrasés par la paperasse à remplir pour pouvoir bénéficier d’une intervention de ce service. Le décalage entre l’urgence du terrain et le nombre de démarches à effectuer pour accéder à une aide ponctuelle n’est satisfaisant pour personne.

Le CDEN du 22 mars est venu clore cette première phase de carte scolaire avec en bilan 17 ouvertures pour 41 fermetures de classes. Il convient d’y ajouter les 6 fermetures de postes dans le médico-social ainsi que les retraits de moyens en SEGPA. Une seconde phase en juin viendra compléter cette préparation de rentrée avant de se terminer fin aout par la troisième et dernière phase de préparation de rentrée.

L’inquiétude sur la mise en œuvre du choc des savoirs pour la rentrée prochaine en l’absence de cadrage règlementaire, tout comme pour la mise en œuvre des PAS ou encore les inquiétudes sur la faible attractivité pour le métier ne nous permet pas d’envisager cette année encore la rentrée de manière sereine !

C’est pourquoi, la FSU-SNUipp continue de revendiquer des classes à 20 partout et des moyens à la hauteur des enjeux d’une Ecole accessible à tous : conditions indispensables à de meilleures conditions de travail et d’apprentissage pour tous !