Rappel : la lettre d’interpellation des candidat-e-s aux départementales de la FSU28

Quelles sont vos propositions pour améliorer les conditions de travail et la reconnaissance des métiers des agent-e-s
du CD 28 ?
Nous pensons qu’au début d’une nouvelle gouvernance, d’un nouveau mandat, un état des lieux devrait être fait. C’est
souvent le cas dans les collectivités qui change de majorité politique en ce qui concerne la mise en route d’audit
financier. Nous savons que de nombreux personnels du CD28 ont subi une cacophonie politique au sein de la majorité
et une certaine chasse aux sorcières. C’est simplement inadmissible. Un audit social, auprès des agents du CD28 serait
d’une grande utilité pour tout remettre à plat et engager des stratégies et des caps à fixer pour que les agents aient des
conditions de travail dignes et qu’ils soient respectés, pour que le service public rendu soit de qualité pour le bien des
usagers du département.

Quelles relations pensez-vous construire avec l’Etat et la Région pour permettre la construction d’une égalité de
droit sur le territoire national pour le droit à la santé, à l’éducation, aux mobilités, à la culture, à l’aide sociale
etc…?
Cette question incombera à la gouvernance du CD28. Il s’agit d’un dossier qui surpasse les clivages politiques. Nous
devrons bien évidemment être attentifs à ce que l’équité des droits sur le territoire soit respectée.
Quelles sont vos propositions pour renforcer les services publics territoriaux et leur permettre de mieux assurer leurs
missions aux services de tous les usagers, en particulier des plus fragiles ?
Parmi nos propositions, l’une d’entre elles nous tient à cœur. Il s’agit de mettre en place une politique ambitieuse pour
les droits des femmes, cause nationale. Cette ambition passera par des moyens alloués dans le cadre de l’action sanitaire
et sociale par la formation d’une équipe pluridisciplinaire : médecin, infirmière, travailleur social, avocat, psychologue,
officier de prévention des violences faites aux femmes… Il s’agit bien d’un choix politique, qui a par ailleurs été fait
dans d’autres départements. L’Eure et Loir doit se donner les moyens de cette ambition qui renforcera le service public
territorial notamment en direction des usagers les plus fragiles.

Quelles sont vos propositions pour permettre aux personnes âgées de vieillir dans la dignité et pour apporter aux
personnels la juste reconnaissance de leurs métiers ?
La majorité départementale actuelle a pour projet de réaliser une maison médicalisée dans le quartier de Rechèvres que
nous soutiendrons. Nous devons également faciliter les démarches administratives, parfois obscures, pour permettre
l’embauche des personnes qualifiées dans l’aide à domicile. Nous avons des exemples de professionnels qui ont dû
quitter le département pour trouver du travail ce qui semble totalement aberrant à la vue des besoins. Nous soutiendrons
également l’idée de l’habitat inclusif, tant pour les personnes âgées que pour les personnes en situation de handicap
pour permettre notamment une mutualisation des prestations de soins.

Quelles sont vos propositions pour que les enfants en situation de handicap se voient accompagnés dans leur
scolarité à la hauteur de leur besoin, sans délais, quelques soient leur lieu d’habitation ou de scolarisation ?
Il s’agit du vécu au quotidien d’un directeur d’école qui se bat avec les familles pour faire avancer, parfois en vain, les
dossiers de demande de reconnaissance de handicap à la MDA pour obtenir une aide humaine. Nous ne pouvons par
contre pas nier, l’effort considérable consenti depuis plusieurs années sur le recrutement des AESH. La lourdeur
administrative qui s’abat sur la MDA (qui gère à la fois les prestations liées au handicap mais également à l’autonomie)
doit être allégée par le CD28. Notre proposition, sans ingérence dans le système de fonctionnement de la MDA, serait
de mettre en place une plateforme numérique pour les usagers afin que les dossiers ne soient plus égarés et que les
renouvellements de demandes soient plus aisées. Ici encore, ce service est déjà proposé dans d’autres départements.

Quelles sont vos propositions pour que les personnes en situation de handicap soient accompagnées dans leur
quotidien, pour une réelle autonomie, au sortir de leur parcours scolaire ?
Nous attachons beaucoup d’importance à cette question de l’autonomie pour les personnes en situation de handicap.
L’insertion professionnelle dans le milieu ordinaire reste difficile malgré l’obligation pour tout employeur de plus de 20
salariés d’employer 6% de personnes en situation de handicap. Des dispositifs d’aide d’aménagement de poste sont
proposés par l’État, nous proposons d’évaluer les dispositifs actuels pour favoriser l’information auprès des entreprises.
L’hébergement est aussi difficile d’accès, le manque de place est réel et un projet de travail peut être mis à mal du fait
du manque de logement. L’inclusion est aujourd’hui au centre des projets, nous proposons de réfléchir à d’autres
dispositifs innovants d’habitat inclusif qui viendraient en compléments des structures actuelles.

Quelles sont vos propositions pour lutter contre la désertification médicale ?

Seuls les efforts conjoints entre l’État, la Région, le Département et les Communes peuvent être efficaces pour lutter
contre la désertification médicale. Sans cohérence territoriale, les mesures n’auront pas de portée. Nous faisons
cependant émerger l’idée d’un bus santé pour la téléconsultation médicale. Nous connaissons la difficulté de pouvoir
trouver ou retrouver un médecin généraliste et cette solution, dans l’urbain comme le rural pourrait être un vrai plus
dans la lutte contre la désertification médicale. Ce bus, pourrait, selon les recommandations médicales spécifiques à
notre territoire, être orienté sur certaines périodes de l’année sur des volets précis tels les dépistages de cancers, la
prévention aux addictions, mais également comme indiqué plus haut pour les droits des femmes.

Prévoyez-vous d’engager un travail sur la sectorisation des collèges ? Si oui, selon quels critères ?
Nous souhaitons offrir aux collégiens les mêmes conditions d’étude et une mixité sociale exemplaire, avec une nouvelle
carte scolaire qui soulagerait les établissements en situation de sureffectif, tandis que d’autres sont en situation de sous-effectif.

Quels travaux prévoyez-vous d’engager dans les collèges ? Quelle démarche d’association des personnels et des
usagers prévoyez-vous pour la programmation comme la mise en oeuvre de ces travaux ?
Nous avons deux collèges sur notre canton : Jean Macé (Mainvilliers) et Jean Moulin II (Chartres). Nous serons
attentifs, lors des programmes de rénovation de collèges, aux projets d’accueil des unités d’enseignement des DAME au
sein des établissements pour réussir l’inclusion des élèves porteurs de handicap. Cette démarche ne pourra être engagée
qu’avec l’expertise des acteurs de terrain (professionnels du DAME et principaux des collèges) et leurs représentants.
Nous proposerons également l’instauration d’un périmètre défini autour des collèges, aménagé pour la sécurité des
jeunes en déplacement actif (à pied, en trotinette, à vélo…).

Que mettrez-vous en place afin de promouvoir une production locale dans les restaurants scolaires par les cuisiniers
et les agents ? Prévoyez-vous de baisser le reste à charge des familles et d’aller vers un reste à charge nul pour les
familles ?
Nous souhaitons favoriser l’agriculture locale et respectueuse de l’environnement dans la restauration collective.
Notre expérience personnelle, dans le domaine de la création d’une épicerie participative et de la recherche des
productions locales respectueuses de la nature et du vivant seront au service de ce projet.
Concernant le reste à charge des familles pour la restauration, nous sommes partisans d’une ligne légale et juste, basée
sur quotient familial. Il ne nous paraît pas raisonnable, de tendre vers la gratuité totale, ne serait-ce que pour
responsabiliser les usagers. La formule des deux repas quotidiens à 1€ pour les étudiants est une réussite qui pourrait
être adaptée à la restauration collective en collège pour les familles dans le besoin.

Vous engagez vous à : Financer la mise à jour du parc qui deviendra obsolète durant le prochain
mandat ? Renforcer la qualité de la maintenance ? Consulter les personnels et leurs représentante-s FSU en amont
des choix d’outils mis à leurs dispositions ?
Un parc informatique se doit d’être renouvelé sur un plan pluriannuel, c’est la ligne que nous défendrons. La
maintenance est un sujet tout aussi important. Il faudra veiller à être à l’écoute des chefs d’établissement pour améliorer
la liaison entre les besoins des collèges et les interventions de maintenance. Enfin, concernant l’équipement
informatique et les outils, il semble là encore évident de pouvoir consulter les équipes pédagogiques et leurs
représentants pour que l’investissement public soit de qualité et surtout adapté aux besoins.

Vous engagez vous à : Evaluer les besoins, faire un bilan de l’existant avec les enseignants d’EPS et le SNEPFSU ? Mettre en place un plan d’urgence de rénovation des installations sportives ? Réaliser un plan
d’investissement ambitieux de construction de piscine ? Revoir les crédits spécifiques d’utilisation d’installations
sportives ? Mettre en place des déplacements pour les établissements éloignés des installations sportives ?
Un état des lieux au sein des collèges sur les équipements sportifs s’avère nécessaire, et cela devrait être fait à chaque
nouvelle mandature, le cycle du mandat permettant de programmer les investissements. Ici encore, les premiers
concernés sont les professeurs d’EPS et leurs représentants qui pourront dresser un diagnostic au plus près des besoins
du terrain. Concernant les piscines, notre canton n’est pas impacté par le défaut d’infrastructures, cependant nous ferons
preuve de solidarité pour que la question soit soulevée et que le territoire ne crée pas d’inégalité pour nos collégiens
euréliens.

Vous engagez-vous à mettre fin au financement de ces dépenses d’investissement de l’enseignement privé par le
Conseil Départemental ?
Il y a un cadre défini par la loi et nous estimons qu’il faut s’y rapporter sans le dépasser. Il ne s’agit pas de mettre en
défaut les établissements privés, mais si la loi Falloux indique un taux maximum d’investissement pour ces
établissements à hauteur de 10% de leur budget annuel il faudra s’y conforter. Il s’agit d’argent public, il faut donc le
répartir selon les règles définies par la loi pour ne pas créer des inégalités.

Respectueusement,
Christophe CAPLAIN et Nancy FROUGNEUX
Candidats aux élections départementales « Eure et Loir, terre de progrès ! »
Canton de Chartres 3