Depuis la rentrée, tour à tour, nous nous sommes mobilisés avec les salarié-e-s du privé contre les ordonnances détruisant le code du travail les 12 et 21 septembre, avec les retraité-e-s le 28 contre la hausse de la CSG, nous avons mobilisé largement les agents de la Fonction Publique le 10 octobre contre les mesures d’austérité prévues dans le budget 2017 (120 000 suppressions de poste et gel de la valeur du point d’indice entre autres).

Le Président de la République n’a tenu aucun compte de ces mobilisations. Au contraire,

• il a organisé la signature théâtralisée des ordonnances,

• il a refusé de recevoir les représentants des retraité-e-s

• il a maintenu le gel du point, les suppressions de postes et le report des revalorisations des carrières des agents de la fonction publique

• il a multiplié les déclarations méprisantes à l’égard des salarié-e-s et des personnes en lutte contre ces politiques néfastes.

Pire, ce gouvernement tente maintenant de lancer de nouvelles réformes

• en lançant des discussions sur la formation professionnelle et bientôt sur les retraites,

• en annonçant un plan étudiant qui va se traduire par l’instauration de la sélection à l’entrée des universités, à travers des « prérequis ».

Toutes ces mesures sont d’inspiration purement libérales c’est-à-dire uniquement guidées par l’idée de libérer l’activité des entreprises privées de tout devoir tant en direction de leurs salarié-e-s que de l’Etat, de la société, des territoires ou de l’environnement dans lequel elles mènent leurs activités et réalisent leurs bénéfices. C’est par exemple le sens des suppressions de postes dans la Fonction publique, produit de la volonté de baisser la fiscalité sur les entreprises. C’est aussi le sens des hausses générales de la CSG car ces hausses visent à réduire toujours davantage la part des cotisations sociales, payées par les employeurs, dans le financement de notre protection sociale. Cette fiscalisation de notre sécu va de pair avec la réduction des prestations assurées aux salarié-e-s, aux retraité-e-s et aux jeunes, car un impôt ne donne droit à aucune prestation, contrairement à une cotisation…

Ces politiques nuisent à la cohésion de notre société et à sa capacité à relever les enjeux économiques comme écologiques d’aujourd’hui et de demain. Face à elles, nous devons poursuivre nos luttes en les faisant converger : salarié-e-s du privé et du public, retraité-e-s, privé-e-s d’emploi, jeunes, étudiant-e-s . C’est le sens de notre action aujourd’hui. Elle ne doit pas rester sans lendemain. La FSU 28 prendra toute sa place dans cette convergence et ces prochaines actions.