Mercredi 31 janvier, le président de l’Université d’Orléans a reçu les étudiants de l’antenne scientifique universitaire de Chartres, menacée de fermeture depuis plusieurs mois. Il leur a annoncé qu’à la rentrée 2018 la 1ère année de licence serait fermée sur le site de Chartres mais que la 2ème année resterait ouverte seulement pour 2018-2019 . Il a justifié cette annonce par le coût que représenterait le déplacement des enseignants (rémunérés en heures complémentaires) et par la mise en place de nouvelle maquette de licences pluridisciplinaires qu’il ne serait pas en mesure de proposer sur Chartres.

Reçu à leur tour par le président le lendemain, les enseignants-chercheurs, accompagnés par la FSU, ont répondu à ces arguments en insistant sur l’appui financier du Conseil Départemental qui subventionne l’université pour compenser le surcoût de l’Antenne (paiement des heures complémentaires et des frais de déplacement). Ici, l’Université a insisté sur le manque d’engagement du Conseil Départemental que le Président n’a pas senti désireux de soutenir cette formation générale. De son côté, le Conseil Départemental, que nous avions rencontré la semaine précédente, fait part de sa difficulté à obtenir, de l’Université, des réponses claires à ses questions….tout en refusant de s’engager publiquement en faveur de la défense de cette antenne. Il est inadmissible que le Conseil Départemental et l’Université se renvoient ainsi la balle, sans assumer leurs responsabilités face aux attentes des étudiant-e-s et aux besoins des jeunes du département qui ont des difficultés à accéder à l’enseignement supérieur.

Avec près de 50 % de boursiers et près de 40 % d’étudiants qui travaillent, cette antenne offre une véritable possibilité d’accès à l’enseignement supérieur. Ces étudiants ne retrouveront pas de travail sur Orléans (déjà 14 000 étudiants qui y cherchent du travail !) et auront des difficultés à se loger (saturation des logements étudiants). Fermer cette antenne, c’est donc réduire l’offre et la possibilité d’accès à l’enseignement supérieur. Cette réussite est aussi le fruit des liens tissés entre l’antenne et les collèges comme les lycées du département. Ce n’est donc pas seulement une antenne qui s’apprête à fermer mais un service public permettant l’accès de tou-te-s à l’enseignement supérieur.

Nous avons également insisté sur les menaces que font peser la fermeture de la licence sur le laboratoire de recherche en biologie qui y est associé. Reconnue nationalement et internationalement, l’équipe de recherche s’appuie sur le tissu local : contrat avec les entreprises notamment de la Cosmetic Valley, jeunes chercheuses originaires du département et/ou passées par la licence. C’est aussi cette réussite que la décision de l’Université et l’inertie du Conseil Départemental sont en train d’anéantir !

C’est pourquoi la FSU interpellera à nouveau le Conseil Départemental et les représentants de l’État (Préfète et IA) lors du CDEN de ce mardi 13 février pour qu’ils s’engagent fermement contre cette décision de fermeture.