La FSU28, dans le cadre de l’intersyndicale avec la CGTEduc’Action, FO et SudEducation (voir l’appel départemental), appelle tous les personnels de l’Education Nationale à se mettre en grève ce jeudi 23 septembre pour exiger un plan d’urgence pour l’éducation. Car oui, il ya urgence…

Urgence à donner à l’Ecole des moyens pour assurer ses missions

Or en cette rentrée 2021, que constatons-nous ? Les ravages des années d’austérité et de dégradation des moyens attribués à l’Ecole se poursuit. Dans notre département cela se traduit par exemple par la très forte augmentation du nombre d’élèves par classe dans les collèges (+1,9 élèves par division en moyenne, notamment en REP) comme au lycée (pas de classe à moins de 34-35) ou par l’incapacité à réaliser les annonces de Blanquer pour le 1er degré (dédoublement des Grandes Sections ou renforcement du remplacement pour mieux assurer les décharges de direction d’école).

Urgence à donner à l’Ecole davantage de moyens après deux années scolaires très perturbées

Les élèves ont besoin d’un fort accompagnement c’est-à-dire d’équipe pluri-professionelle avec des personnels qualifiés auprès d’eux et les aider à affronter l’ensemble des problèmes sanitaires, physiques, sociaux ou pédagogiques qu’ils rencontrent : des enseignant-e-s auprès d’eux notamment des enseignant-e-s spécialisé-e-s mais aussi des AESH, des Infirmières, des Assistances sociales, des PSY-EN et des personnels administratifs pour faciliter la gestion de l’Ecole.

Or Blanquer et Macron ne prévoient rien pour améliorer la qualité du Service public de l’Education nationale et donc les conditions de travail des personnels. Ceux-ci se retrouvent donc à remplir toutes les missions des différents personnels que l’Ecole n’a pas ou alors n’a qu’en morceaux (1/4 d’infirmière, 1/5ème d’Assistante Sociale etc…). Cette situation épuise les personnels qui ont bien compris qu’ils ne peuvent compter que sur eux (une pensée ici pour les directeurs/trices d’école : N’oublions pas Christine Renon !)

Dans ce contexte d’épuisement et de surcharge de travail, la seule réponse de notre employeur est de proposer d’aller voir ailleurs !!!…alors même que les métiers de l’éducation peinent à recruter vu les conditions de travail et la considération salariale. C’est aberrant !

Urgence à revaloriser les salaires de tous les personnels de l’Ecole !

Vu la nouvelle année difficile qui s’annonce pour les personnels de l’Ecole, le ministre tente de leur faire croire qu’ils vont connaître une augmentation de salaires…sauf que celle-ci, sous forme d’indemnités, ne concernera qu’une minorité des personnels de l’éducation (enseignant-e-s du 2ème au 9ème échelon), seulement à partir du 1er février 2022 (soit quelques semaines avant les élections), sans aucune garantie de sa pérennité sous le prochain gouvernement !

A Marseille, Macron a montré que, comme Blanquer, il n’a qu’une vision totalement idéologique de l’Ecole d’Aujourd’hui, proposant à des personnels exemplaires, engagés au quotidien pour l’Ecole et la réussite de tous leurs élèves…de se faire recruter par les directeurs d’école c’est-à-dire de renforcer le pouvoir hiérarchique sur des personnels en surcharge de travail dans des locaux vétuste ! 

Urgence à changer de cap

Nous sommes mobilisés depuis plusieurs années sur ces questions des moyens pour l’Ecole et des salaires de tous les personnels. Si la nécessité d’une revalorisation des salaires commence à trouver de l’écho dans l’opinion publique, elle doit se concrétiser rapidement par des engagements forts et pluriannuels. La revalorisation des métiers de l’Education doit aussi passer par une augmentation du nombre de postes dans toutes les catégories pour permettre une réelle amélioration du service rendu à tous les élèves.

C’est pour cela que nos organisations appellent à se mettre en grève et à manifester ce jeudi 23 septembre à partir de 14h30 place des Halles à Chartres.