Toutes les mesures que vous dénoncez à juste titre sont différentes parties d’une même politique : une politique qui frappe les classes populaires pour pouvoir mieux servir les capitalistes.
La population subit le désengagement de l’Etat dans les services publics, comme le montrent les exemples que vous citez, consécutifs aux choix politiques sous « l’ère Sarkozy » et vous auriez aussi pu ajouter « l’ère Hollande ».
L’Etat, c’est celui de la bourgeoisie, tout républicain qu’il est.
La baisse des dotations pour les collectivités fait partie intégrante de cette politique. L’économie capitaliste est plongée depuis maintenant des années dans une crise profonde. Pour maintenir à flot leurs profits, la bourgeoisie pompe, , dans les finances publiques, par le biais de l’Etat, au détriment de services essentiels à la population, comme des hôpitaux, des Postes ou encore des écoles.
Pour ce qui est de l’apprentissage, loin d’être une mesure miracle pour les jeunes en situation de décrochage, ce n’est souvent qu’une manière de fournir une main-d’œuvre corvéable à merci. Les chiffres que vous citez sur les ruptures de contrats le prouvent. De plus, c’est aussi une façon de ne pas mettre en œuvre une politique qui soit réellement au service des jeunes des quartiers populaires, c’est-à-dire l’embauche d’enseignants et de personnels éducatifs en nombre suffisant pour assurer un réel encadrement des élèves et la baisse réelle du nombre d’élèves par classe (et pas seulement sur un seul niveau, comme ce qu’ont proposé les différentes moutures gouvernementales jusque-là).
Pour ce qui est des projets d’autonomisation des établissements, que ce soit dans le secondaire ou dans le supérieur, cela revient à laisser volontairement de côté les problèmes des établissements en difficulté. Les communes les plus aisées pourraient offrir des choix d’options bien plus importants, alors que les villes plus populaires n’offriraient qu’un enseignement « de base ».
C’est d’ailleurs ce qu’on a pu constater à propos des rythmes scolaires dans le primaire : certaines mairies pouvant proposer de réelles activités éducatives, alors que d’autres se contentent de faire garderie. Il faut offrir aux enfants des quartiers populaires l’accès à la culture et aux enseignements auxquels ils ont droit. Bien sûr, cela nécessite de réserver l’argent public pour les services publics, et qu’il ne serve pas à passer des commandes aux marchands d’armes ou à éponger les exonérations d’impôts au patronat.
Aucune élection ne permettra d’imposer ce programme. Ceux qui se présentent en faisant la promesse de changer les choses s’ils sont élus sont au mieux naïfs, au pire menteurs.
Ce que pourraient faire des députés, c’est :
dénoncer, comme vous le faites, la dégradation constante des services publics, les attaques récurrentes contre le monde du travail
faire le lien entre toutes ces attaques, dont le dénominateur commun est qu’elles touchent en premier lieu les travailleurs et qu’elles profitent aux classes les plus riches
enfin, affirmer sans relâche que la seule façon d’inverser le cours des choses, c’est la mobilisation du monde du travail pour défendre ses intérêts, qu’il n’y a pas de nation mais des classes sociales.
Nous nous présentons pour affirmer cela. Nous tenons le drapeau des luttes collectives, celui du communisme.
Voter Lutte Ouvrière, c’est affirmer que campagne électorale ou pas, la grande bourgeoisie va poursuivre la guerre aux travailleurs au travers des suppressions d’emplois, des licenciements, des bas salaires et de la précarité.
Les promesses électorales n’ont pas de sens, si ce n’est d’essayer de nous faire oublier que rien ne se fera sans la mobilisation des travailleurs. Ne marchons pas dans cette comédie.
En Eure-et-Loir, voter pour les candidats de Lutte Ouvrière, Luc Viry et Karine Graffeuil, Vincent Chevrollier, Marie-José Aubert, Anne-Laure Assayag, c’est précisément montrer cette conscience.
Pour les candidats de Lutte Ouvrière en Eure-et-Loir,
Vincent Chevrollier, candidat dans la troisième circonscription.