Ce vendredi 29 novembre se tenait le CDEN de rentrée. Représentant-e-s des personnels, des parents d’élèves, des associations complémentaires de l’Ecole, mais aussi représentant-e-s des maires comme du conseil départemental et régional étaient réunis autour du préfet et de la DASEN pour faire le bilan de la rentrée scolaire 2024 dans les 1er et 2nd degré.

Le Conseil Départemental a également profité de cette réunion pour recueillir l’avis du CDEN sur son projet de modification de la sectorisation des collèges du Dunois à la rentrée 2027, projet que nous combattons (voir action du 7/11 ICI : « Sectorisation des 3 Collèges de Châteaudun à la rentrée 2027 : Mobilisation ce Jeudi 7 Novembre »).

Sur tous ces sujets, vos représentant-e-s FSU se sont positionné-e-s et sont intervenu-e-s. Retrouvez nos principaux positionnements dans notre déclaration ci-dessous.

Que retenir de cette réunion ? Nos revendications ont-elles trouvé un écho parmi les autres membres du CDEN et en particulier auprès des représentants de l’Etat ou du CD à l’origine des mesures sur lesquelles nous avions à nous exprimer ?

Une nouvelle fois, les échanges ont bien souvent tourné au dialogue de sourd. Exemple : Dès les déclarations préalables, le préfet les trouvant trop longue nous dit préférable de laisser du temps au débat. Commence les débats et là…le même préfet nous demande de regrouper nos interventions ! Ubuesque ? Non, c’est parce qu’on a jamais le temps de traiter les questions à l’ordre du jour que nous avons pris l’habitude de rassembler nos interventions en déclaration, certes, un peu longue mais complète. Il s’agissait quand même de faire le bilan de la rentrée dans le département de la maternelle au lycée, n’est-il pas normal que les enjeux propres à l’organisation du service public d’éducation nationale donnent lieu à des échanges de point de vue, à des analyses contradictoires et à des propositions ? La FSU28 ne veut pas se résoudre à cette situation où les éléments d’analyse ne sont pas discutés avec les représentant-e-s de la communauté éducative.

Nous sommes ainsi parvenus à aboutir aux orientations suivantes :

  • sur la démographie des collèges dans le Drouais, en forte augmentation ces dernières années, le Conseil Départemental a annoncé entamé en janvier 2025 un travail sur la sectorisation du Drouais. Mais, lorsqu’on l’a interrogé sur le terme de ce travail et donc l’entrée en vigueur d’une nouvelle sectorisation, la vice présidente nous a réponde ne pas avoir de date à nous donner. Au cours des échanges, nous avons compris que la dynamique actuelle pourrait s’inverser dans les années qui viennent ne rendant pas urgente cette modification, d’autant plus que, pour le CD, les collèges de Dreux n’ont pas atteint leur capacité d’accueil. Nous l’avons interrogé également sur l’avenir du collège Pierre-et-Marie-Curie de Dreux. Elle nous a répondu que cela dépendrait du travail engagé dans le cadre de la sectorisation…
  • sur la démographie des collèges dans le Dunois et le projet de nouvelle sectorisation en 2027, nous avons souligné les risques de dégradation des conditions actuelles d’enseignement que fait peser ce projet. Mixité sociale, transport, saturation de la demie-pension de la cité scolaire Zola, autant de risques que nous pointons depuis les premières annonces (à la fin de l’été 2022) et qui tendent plus à se concrétiser qu’à être levés par les dernières annonces.
  • Sur le devenir des SEGPA : la FCPE a avancé comme explication au désamour à l’égard de ces sections le fait que les élèves y soient très tôt orientés vers l’enseignement professionnel, ce qui rebute les familles. En l’absence de réponse de la DSDEN, nous avons expliqué notre attachement à cette entrée par la voie professionnelle conçue, à la FSU, comme une voie d’accès aux savoirs émancipateurs plus concrète, moins abstraite que celle prise par les voies générales et technologiques…mais devant être considéré comme ayant la même valeur. Ici nous avons insisté sur la nécessité de valoriser la voie professionnelle notamment en renforçant l’accès des lycéens professionnels au supérieur. Et nous avons une nouvelle fois, demandé à ce qu’un travail transparent de bilan des orientations vers ces sections soient engagés pour identifier les points de blocage. Bien que rejoint par l’UNSA, cette demande a été une nouvelle fois repoussée par Mme la Dasen, au motif qu’on saurait tous ce qui se passe : « les familles préfèrent ne pas aller en SEGPA en 6ème »…c’est justement ce que nous voulons vérifier et faire évoluer !
  • Sur les effectifs par classe encore élevés et en croissance par rapport à l’année précédente, comme sur la présence de classe à 30 dans plusieurs établissements, notamment en 6ème, la DSDEN nous a répondu que le nouveau modèle d’allocation des moyens était utilisé pour la première fois et, d’autre part, qu’elle n’avait que 270 heures de réserve pour faire les ajustements nécessaires là où les seuils fixés par le nouveau modèle étaient approchés. La DSDEN a ainsi simplement tendu à ne pas avoir trop de situation au-delà de 29 mais sans pouvoir faire mieux.

  • Vous trouverez ci-après les différents points abordés lors de l’instance concernant le 1er degré :

    Étude des modifications proposées par l’administration au règlement départemental des écoles.

    Après écoute des remarques et des propositions des différentes organisations syndicales, l’administration a procédé à plusieurs suppressions et reformulations du texte.
    Celui-ci a été adopté à l’unanimité.

    Rythmes scolaires: la loi prévoit l’organisation de la semaine sur 9 demi-journées.
    En Eure-et-Loir, toutes les communes ont fait le choix de faire une demande de dérogation afin d’organiser les semaines de cours sur 8 demi-journées.
    Ces propositions, après délibération en conseil municipal et en conseil d’école sont soumises à avis des IEN puis de Mme la DASEN. Cette dernière a accédé aux demandes. Le rythme a 8 demi-journées est donc validé pour les écoles du département jusqu’à l’année scolaire 2026-2027.
    L’adoption de ces rythmes scolaires a été voté à l’unanimité.

    Rentrée scolaire dans les écoles

    La FSU est intervenue pour rappeler que la baisse démographique dans le département ne pouvait justifier la dotation initiale de -19 postes pour cette année scolaire. Si la répartition des élèves n’est pas homogène sur le territoire, 610 élèves en moins à la rentrée, ce ne sont quand même que 2 élèves en moyenne *en moins pour chaque classe du département.
    A ce jour, des classes ont encore des effectifs qui atteignent voire dépassent les seuils de l’administration.
    A ce jour, des nombreuses notifications MDA ne sont pas pourvues ou pas à la hauteur de ce qu’elles devraient être.

    Territoires Educatifs Ruraux (TER)

    Les décharges exceptionnelles allouées aux TER ne le sont que pour l’année scolaire.

    Des décharges exceptionnelles ont été accordées cette année aux écoles de Belhommert-Guehouville, Edouard Caniaux Châteaudun, au vue de leur climat scolaire dégradé. La FSU a interrogé l’administration pour savoir si elle comptait réaliser une évaluation de ce dispositif et son maintien pour l’année prochaine.
    Comme pour les décharges exceptionnelles au titre des TER, l’administration, si elle en a les moyens lors de la prochaine carte scolaire, envisage le maintien des ces décharges.
    Les collègues concernés ne doivent pas hésiter à nous contacter pour que l’on puisse porter leur situation lors des 1ères instance de carte scolaire qui débuteront en janvier prochain.

  • UEMA d’Abondant
    Son ouverture est toujours prévue en janvier. Une salle est disponible au sein de l’école maternelle pour l’accueillir.
    L’appel à candidature paru il y a quelques temps n’a toujours pas été pourvu. Si c’est toujours le cas en janvier, l’administration proposera ce poste à un remplaçant.

    Vote carte scolaire : contre à l’unanimité

  • Questions diverses
    Recrutement des AESH :
    25 collègues AESH sont en cours de recrutement pour une prise de fonction le plus rapidement possible. L’administration nous a dit travailler en relation étroite avec les services de l’Etat, France Travail, avec un « Job dating » prévue mi-décembre pour le secteur chartrain et en janvier pour le secteur drouais.

    Tenue unique :
    Nous sommes en phase d’expérimentation dans 5 établissements du département pour cette année scolaire, l’administration n’est pas en mesure de nous dire si cette expérimentation sera étendue l’année prochaine. Il existe une disparité dans le coût des tenues.

    Service civique :
    Suite à une demande de régulation budgétaire de l’Etat, il n’y aura pas de nouveau recrutement d’emploi civique. Seuls les contrats déjà signés seront honorés.

    Grâce à l’intervention de la FSU, l’adminsitration prend à sa charge l’annonce de l’impossibilité de faire aboutir les contrats des jeunes qui s’étaient engagés à en signer un.

Vos représentants FSU en carte scolaire : Tania Fourmy, Clémentine Ingold, Dorine Konczylo, Pierre Licout, Véronique Rochelle, Kévin Tanguy

A lire ci-dessous le déclaration de la FSU28: