Le 15 avril dernier, le Premier ministre annonçait des créneaux dédiés
pour la vaccination des seul-es enseignant-es, ATSEM et AESH âgé-es de
55 ans et plus. Mais depuis le 12 avril la vaccination est ouverte à
toutes les personnes de 55 ans et plus. Ce n’est donc pas une priorité
que le Premier ministre a définie mais une facilitation d’accès pour
moins de 16 % des personnels. Par ailleurs, ce n’est pas l’ensemble de
la communauté scolaire qui est concernée : le périmètre restreint omet
plusieurs catégories de personnels de l’Education nationale, pourtant
exposés aux risques de contamination du fait de leur contact avec un
public nombreux.
L’organisation des opérations de ce week-end s’est faite dans la plus
grande précipitation, une nouvelle démonstration de l’impréparation
permanente de la gestion de la pandémie par le gouvernement et le
ministère. Bien souvent, les collègues ont été informés vendredi
après-midi (lorsqu’ils ont été informés !), parfois moins d’1h avant
la fin des inscriptions pour les créneaux de ce week-end. On ne compte
bien souvent qu’un seul centre par département. Rien n’a été fait pour
faciliter l’organisation des opérations et l’accès à la vaccination du
plus grand nombre.
Si cette annonce précipitée fait suite aux demandes et pressions
syndicales, elle oublie l’immense majorité des personnels comme le
reste des conditions nécessaires pour une rentrée la plus sure
possible sous pandémie. Une stratégie globale doublée d’un calendrier
précis doivent être diffusés le plus rapidement possible dans
l’objectif de parvenir à une couverture vaccinale de tous les
personnels volontaires dans les meilleurs délais.
Maintenir l’école ouverte sous pandémie ne peut être assuré comme une
séance d’improvisation. La période du 2 au 25 avril aurait dû être
mise à profit pour permettre les conditions de reprise en présentiel
des écoles et établissements scolaires afin qu’ils puissent pleinement
jouer leur rôle pédagogique comme social. Le gouvernement n’en prend
pas le chemin.
Au-delà de l’accès prioritaire et d’un calendrier d’accès à la
vaccination pour tous les personnels volontaires, le gouvernement doit
assurer la mise en place de mesures adaptées dès le premier cas Covid
avéré (fermeture de la classe, élèves comme personnels déclarés cas
contacts), l’amélioration de la politique de tests, un meilleur
équipement (locaux équipés de capteurs CO2, masques chirurgicaux
fournis aux élèves et aux personnels,…) ainsi que des classes allégées
par l’utilisation immédiate de toutes les possibilités de recrutement…
La FSU exige du gouvernement des réponses claires et précises à ces
demandes, à l’image des 45 000 personnes qui ont signé la pétition
unitaire « Pour la reprise le 26 avril : il faut agir rapidement ».
Les Lilas, le 20 avril 2021