Le budget 2018, en prévoyant la réduction des dépenses publiques pour financer notamment la suppression de l’ISF sur les produits financiers, empêche d’investir dans l’éducation. En cette rentrée, cela se traduit dans les écoles, collèges et lycées du département par une dégradation des conditions d’étude des élèves et de travail des personnels : 42 fermetures de classe pour 17 ouvertures dans les écoles, -4,7 postes dans les collèges !
Pour la FSU 28, un changement d’orientation politique et donc budgétaire sont nécessaires :
- car cette politique dite du « ruissellement » a largement fait la preuve de son inefficacité : les cadeaux fiscaux aux plus grosses fortunes ne ruissellent pas vers les entreprises privées qui ne l’utilisent pas pour créer des emplois…comme viennent encore de le confirmer le statistiques du chômage et de la croissance du PIB cet été;
- car les inégalités sociales comme l’échec scolaire perdurent : aucune amélioration en vue malgré les multiples réformes dans le champ de l’éducation, menées sans réel dialogue social;
- car investir dans l’éducation est une nécessité pour assurer la vitalité et la cohésion de notre société.
C’est pourquoi la FSU considère qu’il est urgent :
- d’assurer à tous les élèves des conditions d’étude satisfaisantes c’est-à-dire pas plus de 25 élèves par classe (20 en éducation prioritaire) ;
- de rendre les métiers de l’éducation attractifs en revalorisant les salaires des personnels enseignants mais aussi des non enseignants ainsi qu’en améliorant leurs conditions de travail,
- de permettre à tous les personnels de prendre le temps de se former à la fois à leur entrée dans le métier mais aussi au cours de leur carrière.
Au lieu de cela, le ministère se contente de mesures visant uniquement à faire le buzz (portable à l’école, rentrée en musique…) au lieu d’affronter les problèmes réellement rencontrés par les personnels dans l’accomplissement de leurs missions et sans se soucier des apprentissages des élèves.