Publié dans La Lettre de l’Institut de Recherche de la FSU du 18 octobre 2023
Les nouvelles formes de lutte sociale, héritières de la bataille des
retraites. (Médiapart – Romaric Godin, Cécile Hautefeuille et Khedidja
Zerouali)
Le mouvement du premier semestre 2023 aura apporté la preuve des limites de la
stratégie des manifestations de masse pour faire céder un gouvernement radicalisé.
Si les « journées d’action » ont réussi, à plusieurs reprises, à mobiliser des centaines
de milliers de personnes, elles ont échoué à peser sur le cours de la réforme et sur les
décisions politiques. Le simple affichage du refus massif ne suffit donc plus.
Le mouvement n’est pas parvenu, comme en 1995 et comme il l’ambitionnait le 7 mars,
à « bloquer le pays ». La traduction du rejet du projet en grèves classiques s’est
révélée extrêmement difficile et, dans bien des cas, impossible. Logiquement, cette
absence de concrétisation du mouvement dans le cadre économique a renforcé la
position gouvernementale, qui a pu considérer le mouvement comme indolore et
garder un rapport de force matériel en sa faveur. […]
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