La FSU nationale a commencé sa déclaration par un constat: « Trois ministres depuis 6 mois. 5 depuis mars 2022. Cette valse ministérielle aura été sans cesse à contretemps, aggravant la crise que traverse l’Education nationale. Rythme effréné des annonces puis mensonges et provocations et maintenant, le retour des ordres et contre-ordres. »…
Puis a rappelé l’importance du dialogue social qui se mesure à la qualité de l’écoute et à la prise en compte de la parole des organisations syndicales représentatives qui connaissent le terrain.
Le ministère souhaite Renforcer l’attractivité des métiers mais cela passe en premier lieu par des mesures salariales sans contrepartie
Quelques jours après la constitutionnalisation de l’IVG, de la journée du 8 mars et des promesses gouvernementales d’Egalité professionnelle, force est de constater que les infirmières scolaires et les personnels sociaux, fortement féminisées souffrent encore d’un manque criant de considération. Sur l’égalité notre ministère a encore fort à faire
Plus globalement, il est grand temps de revaloriser tous les corps de l’Education nationale ; investir dans la jeunesse de demain pour plus d’égalité passera par d’autres dispositifs que le SNU ou encore l’uniforme. La reconnaissance des personnels passe d’abord par des questions de rémunérations indiciaires afin de ne pas pénaliser encore une fois les femmes qui constituent une majorité à l’Education nationale.
Mais comment croire que l’Education est une priorité quand le budget de l’Education nationale n’est même pas préservé des coupes budgétaires ? Quelques mois après le non vote du budget à l’Assemblée nationale, les hypothèses économiques sont revues et voilà qu’un coup de rabot de 10 milliards s’annonce sur le budget de l’Etat, avant une coupe de 20 milliards l’an prochain. L’Education nationale rend 692 millions en 2024, qu’en sera-t-il en 2025 ?
L’étape de reconnaissance salariale devra être accompagnée de mesures d’amélioration des conditions de travail, et ce ne sont pas des groupes de niveau dont les élèves et les enseignant·es ont besoin mais d’une baisse d’effectifs par classe, pour pouvoir répondre à tous les élèves.
Malgré l’affichage serein du ministère, celui-ci devrait s’enquérir des remontées qui lui sont faites par l’ensemble des personnels dont les chefs d’établissement, les IEN et les IA IPR ! Le ministère travaille contre ses personnels et contre les avis scientifiques.
Déploiement d’Op@le dans les services financiers de nos établissements scolaires, le mouvement inter académique qui connait des bugs, la loi de transformation de la fonction publique a non seulement supprimé une grande partie des compétences des CAP qui permettaient transparence et gestion humaine des situations, mais elle ouvre aussi la possibilité accrue de recruter des non titulaires. …..
Aujourd’hui, l’Ecole publique qui y est dans un état de délabrement avancé, au sens propre comme au sens figuré, n’a pas les moyens d’assurer ses missions. Que l’État ne soit pas en mesure d’assurer un service public de qualité aux élèves les plus pauvres est scandaleux et un renoncement à l’ambition des services publics. Mais si vous y renoncez, nous n’y renonçons pas : pour nos salaires et l’Ecole publique, la FSU appelle à la grève le 19 mars et à inscrire l’action dans la durée.
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