Les retraité-es, à l’appel du GR9, étaient à nouveau dans la rue ce mardi 26 mars pour échanger avec la population et distribuer le tract informant sur notre situation :
pouvoir d’achat, santé, loi grand âge. Entre 30 et 40 militants et sympathisants ainsi que la presse nous ont rejoints sous le barnum installé place des Epars.

Nous ne voulons pas être une variable d’ajustement de l’Etat !

La dernière action du 24 octobre a certainement pesé dans la décision gouvernementale d’une augmentation de 5,3% de la pension de base respectant ainsi le code de la Sécurité Sociale (revalorisation de la pension de base en fonction de l’inflation). Mais ce n’est qu’un petit rattrapage car depuis 2017, les retraité-es ont continuellement perdu du pouvoir d’achat (entre 3 et 4 mois de pension). Ils représentent une des catégories les plus touchées par l’augmentation nette de la pauvreté et plus du quart des ménages pauvres (INSEE rapport 2023). La forte inflation sur le coût des dépenses incompressibles (alimentation, énergie, chauffage, soins…) touche plus durement les seniors.

Nous exigeons une augmentation des pensions de 10% !

Notre système de santé s’est largement dégradé et la santé coûte de plus en plus cher, notamment aux retraité-es. Le gouvernement n’a de cesse de réduire le rôle de la Sécurité Sociale par les franchises médicales et le doublement de leur montant, le transfert des compétences de Sécurité Sociale aux complémentaires santé onéreuses et inégalitaires. Les dépassements d’honoraires s’envolent sur le dos des déserts médicaux… (UFC que choisir). Plus souvent touchées, les personnes âgées doivent cotiser plus. 22% des retraité-es renoncent à des soins !

Nous revendiquons le 100% Sécu pour les soins !

L’accompagnement du grand âge ? la perte d’autonomie ? Des rapports… mais toujours pas de loi Grand âge ! Les gouvernements successifs méprisent les retraité-es en promettant et repoussant chacun et toujours une loi « Grand âge », malgré les scandales de la maltraitance dans les Ehpad et leur coût plus élevé que la pension pour la quasi-totalité des résidents.

Nous revendiquons un grand service public de l’autonomie avec zéro à charge !

Quant à la Protection Sociale Complémentaire (PSC) : les modalités à venir marquent pour les retraité-es une rupture de solidarité intergénérationnelle. Ils sont exclus du contrat collectif … sauf au prix d’une cotisation très élevée augmentant avec l’âge sur les 5 premières années ! Nous aurons donc à payer plus cher encore notre protection sociale ! Le calendrier a été retardé. La concurrence est vive entre les mutuelles de santé, qui perdent du terrain, et les sociétés d’assurance avides de trouver de nouvelles ressources ! Sans négliger d’autres causes à ce retard « Des difficultés juridiques nouvelles sont apparues à l’occasion des travaux préparatoires à la publication de l’accord au Journal officiel et au lancement de la procédure de commande publique en vue de retenir l’offre de protection sociale complémentaire en santé. » Ministère Fonction publique. Restons vigilants !
Plutôt que la marchandisation de la santé, nous aspirons à une société plus juste et plus égalitaire !

 

 » La FSU se félicite de la réussite des actions du 26 mars : 130 initiatives dans 95 départements pour la revalorisation des pensions, l’accès aux soins, contre les campagnes idéologiques du « retraité choyé ». Les retraité.es participeront à la journée du 1er mai, aux initiatives intergénérationnelles et aux actions qui seront décidées par le G9 lors de sa prochaine réunion le 9 avril. «