En dépit de la forte mobilisation unitaire du 10 octobre, le Président de la République et le gouvernement demeurent sourds aux légitimes revendications portées par les agents à l’occasion de cette mobilisation. Le gel de la valeur du point est maintenu, le jour de carence rétabli, l’injuste hausse de la CSG mal compensée, les coupes budgétaires et suppressions d’emplois confirmées.
Les nouveaux projets présentés par le Premier Ministre le 1er février, dans le cadre de CAP 2022, viennent encore noircir un tableau pourtant déjà bien sombre :
Renforcement des hiérarchies locales via la rémunération au mérite et le recrutement de contractuel-le-s,
Diminution des droits syndicaux pour limiter la capacité de résistance à ce management renforcé via la fusion des instances représentatives,
Suppression massive d’emplois via des « départs de la fonction publique vers le secteur privé » après réduction du périmètre de l’action publique.
Ces profondes remises en cause des missions publiques constitueraient à la fois une menace grave contre le Statut Général et tou.te.s les agent.e.s.
Ces politiques vont venir fortement aggraver une situation où déjà, que ce soit dans les administrations de l’État, dans les hôpitaux publics et dans les collectivités territoriales, on ne compte plus les services fonctionnant dans des conditions dramatiques, sans les moyens nécessaires – qu’ils soient humains ou budgétaires – et dans lesquels les conditions de travail sont détériorées comme jamais.
IL EST IMPÉRATIF ET URGENT DE CHANGER DE DIRECTION !
Parce que la Fonction publique est garante de l’intérêt général au service de la cohésion sociale, parce que les moyens existent pour mettre en œuvre des orientations de progrès social pour tous, les organisations syndicales CFTC-CGC-CGT-FO-FSU , constatant que leurs positions ne sont pas entendues et que leurs propositions ne sont pas prises en compte, appellent tou.te.s les agent.e.s des trois versants de la Fonction publique à :
UNE JOURNÉE DE GREVE
Jeudi 22 MARS 2018
Pour :
Une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;
L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
Un nouveau plan de titularisation des contractuel.le.s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
L’abrogation du jour de carence ;
La défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers.
Les modalités départementales de cette journée vous seront précisées ultérieurement. Vous trouverez en PJ l’appel national intersyndical pour cette journée.