Communiqué de Presse Chartres, le 18 mars 2020
Le Président de la République a annoncé des mesures de confinement pour endiguer la propagation du coronavirus dans ce qu’il a qualifié être une véritable « guerre ». Cette décision nécessaire était inéluctable. Elle met fin à une certaine cacophonie de mesures disparates et permet à ce stade une protection pour tou-te-s.
La FSU 28 et ses syndicats nationaux sont intervenus et continuent d’intervenir quotidiennement pour veiller à ce que les mesures déclinées localement permettent de concilier continuité du service public, protection des agents et respect de leurs droits.
Les fonctionnaires de l’école publique, les personnels soignants, les travailleurs sociaux, comme l’ensemble des agents des services publics sont en première ligne dans ce combat. Ils et elles ont à cœur d’accompagner au mieux les usagers, les jeunes, leurs familles, dont certaines vont être en difficulté voire très en difficulté dans cette période. C’est leur rôle de fonctionnaires, au service de la population. La valeur de ce travail doit être reconnue.
L’accueil des enfants de soignant-es est effectué par des personnels volontaires. Ces volontaires doivent bénéficier de toutes les informations et de tout le matériel nécessaire à la sécurité de l’accueil pour toutes et tous. C’est pourquoi la FSU28 porte les questions et difficultés professionnelles rencontrées sur le terrain auprès de l’IA et intervient pour que nos responsables informent et protègent les personnels le mieux possible.
La FSU28, dans le cadre du collectif AERéSP 28 (pour l’Accueil des Exilés et la Régularisation des Sans-Papiers), a aussi saisi la préfète et le président du conseil départemental, concernant
• la situation des sans domicile confrontés à des difficultés pour respecter les consignes de confinement en l’absence d’accueil de jour,
• le prolongement de la validité des titres de séjour suite à la fermeture « physique » des services de la préfecture,
• l’accueil et l’entrée dans la protection de l’enfance pour les mineurs se présentant à l’Aide Sociale à l’Enfance, dont l’accueil est également fermé.
Le maintien des liens éducatifs entre les élèves, les familles et les personnels de l’éducation nationale est une nécessité que la FSU28 souhaite voir mettre en oeuvre en direction de tout-es. Cette continuité doit être construite de manière à ne pas augmenter les inégalités scolaires liées aux inégalités sociales. Elle doit donc tenir compte de l’inégalité des parents face aux exigences scolaires, de la fracture numérique, des différentes conditions matérielles et culturelles de prise en charges des enfants à la maison. Pour la FSU28, l’égalité du droit à l’éducation est une exigence permanente à mettre en oeuvre à chaque instant, y compris dans le contexte actuel.
Cette crise est l’occasion de réaffirmer l’importance de nos services publics dans leur rôle d’amortisseur des effets des crises, qu’elles soient économiques, écologiques ou sanitaires. L’occasion de réaffirmer qu’ils sont, non pas un coût pour la société, mais d’abord une richesse, un investissement et un outil permanent de solidarité.