Lors de ses vœux aux français-es, après s’être auto-satisfait à bon compte du
nombre d’emplois créés plusieurs fois financés par de l’argent public, le Président de la
République a tenu un discours annoncé comme d’apaisement mais, il a sans surprise
confirmé l’orientation de sa contre-réforme des retraites, qui est pourtant l’objet d’une
contestation puissante qui s’est maintenue pendant les congés. Se contentant de mandater le
gouvernement pour sa mise en œuvre, le Président a repris encore et toujours les mêmes
éléments de langage sur une réforme soi-disant “plus juste” et “plus équitable” alors que les
salarié-es prennent de plus en plus conscience qu’elle est inscrite dans une logique de
restriction budgétaire, et par conséquent de baisse drastique du montant des pensions.
Aujourd’hui, le projet de réforme des retraites apparaît d’ailleurs de moins en moins universel
puisque le gouvernement concède des aménagements petits bouts par petits bouts sans rien
changer sur le fond, au fur et à mesure que l’ineptie sociale et économique de sa conception
apparaît au grand jour.
Les sondages indiquent que, le soutien de l’opinion publique au mouvement reste en effet
majoritaire et que la détermination des salarié-es ne fait que grandir au fur et à mesure qu’ils
et elles analysent le projet du gouvernement et comprennent tous les dangers qu’elle
représente pour notre système de protection sociale.
Le Président de la République s’enferme ainsi dans un déni de la réalité sociale, c’est lui qui
prend la responsabilité du blocage. Il est donc plus que jamais nécessaire de continuer les
mobilisations.
La FSU appelle à participer et amplifier les actions en cours et à préparer une grève du 9
janvier puissante et déterminée.

                                                                      Paris, le 31 décembre 2019