Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale a été adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale par l’usage du 49.3. Nous nous refusons à considérer qu’une telle décision puisse ignorer l’avis, les attentes de la population et notamment des retraité·es. Le texte a ensuite été examiné par le Sénat.
Ce PLFSS nous apparait une nouvelle fois notoirement insuffisant au regard de la situation actuelle et des besoins réels. Nos concitoyens paient lourdement le manque de recettes dont souffre le budget de la Sécurité Sociale à cause en particulier des multiples exonérations de cotisations dont ont bénéficié les entreprises ces dernières années.
Le déficit de la Sécurité Sociale a été ramené à 17,8 milliards d’euros en 2022, au prix de réductions drastiques dans notre système de santé que l’hôpital public a lourdement payées: fermeture de 7 500 lits et de nombreux services d’urgence.
Cela a entraîné des conditions d’accès aux soins très dégradées, aggravées par le manque de médecins dans de nombreux territoires.
4 millions de français vivent aujourd’hui dans un désert médical. 6 millions n’ont pas de médecin traitant.
Concernant le grand âge et l’autonomie, les quelques mesures prévues dans ce PLFSS 2023, dont le recrutement de 3 000 soignants en Ehpad (soit 0,4 soignant par Ehpad), sont très loin des besoins immédiats et des exigences à venir.
Toujours pas de loi de programmation vis-à-vis du grand âge, attribuant des moyens à la hauteur des enjeux !
Aussi, comme partout en France, et à l’initiative du “Groupe des 9”, l’intersyndicale des retraité-es d’Eure-et-Loir CGT, CFE.CGC, FO, FSU, Solidaires a interpellé les députés, les sénateurs et Madame le préfet. Un courrier leur a été envoyé auquel nous avons joint un argumentaire faisant état de nos remarques, critiques et revendications au sujet de ce projet de loi de financement. (lien)
Nous vous informerons des retours et des réponses des parlementaires de notre département.
Marie-Claude Giraudon retraitée SNES.FSU
Joël Silly retraité SNUipp.FSU
ps: en PJ ci-dessous la lettre envoyée aux parlementaires