Lundi 14 septembre après-midi s’est tenu le 1er CHSCT-D extraordinaire de cette année scolaire 2020-2021, traitant uniquement du fonctionnement des écoles et établissements en cette période de crise sanitaire liée à la COVID-19. Ce CHSCT avait pour but de :

  •   faire un 1er bilan de la rentrée et des problèmes restant en suspens
  •  anticiper l’organisation en cas de passage aux phases 1 et 2.

Dans notre déclaration préalable (que vous trouverez ci-dessous), nous avons souligné les difficultés d’organisation pour cette rentrée, le manque d’anticipation en cas de dégradation de la situation sanitaire, ainsi que la nécessité pour les personnels de disposer d’informations claires, afin de connaître la marche à suivre selon le cas de chacun. Nous avons pris appui sur les nombreuses fiches RSST établies par les collègues sur la période mai-juin 2020 pour mettre en avant le profond mal-être ressenti par les personnels au moment du confinement, puis du déconfinement : difficultés matérielles, difficultés psychologiques….

En réponse à cette déclaration, la DASEN a rappelé que nous avons vécu une période inédite l’année dernière. Elle est consciente du caractère anxiogène de la période de confinement. La société a pris conscience du rôle essentiel de l’école et rien ne remplace le présentiel, autant pour les élèves que pour les professeurs.

Les connaissances évoluent constamment et nous devons apprendre à vivre avec. Cette évolution constante oblige les différents services à s’adapter. Certains sont d’ailleurs submergés par la situation et font au mieux pour répondre aux questions et attentes de chacun.

Voici les informations qui nous ont été communiquées au cours de ce CHSCT-D.

Classes fermées :

A ce jour, 5 classes sont fermées dans le 1er degré (2 à Vernouillet, 2 à Lucé, 1 à Luisant) et 1 dans le 2nd degré (collège Hélène Boucher).

Les décisions de fermeture sont prises en accord avec l’ARS, le rectorat, le médecin scolaire et la préfète.

Quatorzaine ou semaine ?

Il est question de réduire la période d’isolement de 14 à 7 jours. A ce jour, aucun texte n’est paru : la quatorzaine est donc maintenue pour le moment. Cette situation va évoluer dans les jours à venir.

Tests :

La FSU a interpellé l’administration sur la difficulté à obtenir des rendez-vous pour se faire tester. Mme Julien-Titeux affirme que l’ARS est consciente de la nécessité d’augmenter capacité de tests et que les personnels dont les classes sont fermées seront testés en priorité.

Nombres de cas positifs et cas contacts :

Au 14 septembre, les remontées font état de :

28 élèves positifs de la PS au BTS
116 élèves ou étudiants signalés comme cas contacts.

81 457 élèves sont accueillis dans les différentes structures de notre département.

Médecine scolaire :

Mme Julien-Titeux a souligné le travail gigantesque des 2 médecins scolaires du département (seulement 2 postes occupés sur 6). Ces derniers se sont trouvés submergés par les mails et appels. Une nouvelle adresse mail va être mise en place afin de désengorger leurs services. Dorénavant, les médecins scolaires ne s’occuperont plus que des cas positifs. Un personnel sera entièrement dédié au recensement des cas dans le département.

Gestion de crise :

Cet exemple de réorganisation de la médecine scolaire est l’une des preuves de la difficulté des services à gérer cette situation de crise, malgré l’énergie déployée pour y faire face. Mme Julien-Titeux souligne le fait que, depuis le début de la crise, il faut sans cesse s’adapter et réguler. Le choix d’isoler le risque est la méthode employée pour ne pas re-confiner massivement.

La DASEN confirme cette volonté de ne pas retomber dans une situation de confinement, d’où une adaptation au jour le jour.

Dans ce contexte, la FSU a insisté sur le surcroît de travail demandé aux équipes pour pouvoir gérer la crise. Les personnels ne pourront pas gérer la crise et le travail « ordinaire ». Si on ne dit pas ce que l’on peut réduire dans l’ordinaire, on risque de se trouver face à des personnels qui vont craquer. La situation du remplacement est déjà tendue dans le 1er degré et des difficultés apparaissent dans le 2nd degré, au niveau des vies scolaires.

Nous avons également ré-affirmé la nécessité d’une information claire à destination des personnels. Or, nous sommes aujourd’hui face à une multitude de canaux d’informations. Il est également indispensable d’outiller les enseignants pour faire face aux familles, en particulier dans le contexte de fermetures de classes.

Critères de définition des cas contacts :

La FSU a demandé à ce que les critères utilisés par l’ARS pour définir les cas contacts soient expliqués aux personnels, en particulier lorsqu’il y a fermeture de classe. Cela permettrait de comprendre pourquoi une personne est considérée comme cas contact nécessitant un isolement alors qu’une autre ayant fréquenté les mêmes personnes ne l’est pas , et ainsi d’éviter tout questionnement et/ou malentendu.

Mesures prises lors des fermetures de classe :

La FSU a interrogé la DASEN sur une situation qui pourrait se présenter en cas de fermeture de classe, à savoir quelle attitude adopter face à une famille qui amènerait ses enfants à l’école malgré la fermeture de classe. M. Paillette a précisé qu’en cas de fermeture, une infirmière scolaire et l’ IEN (ou à défaut un CPC) sont présents dès le lendemain dans l’école pour accompagner le directeur.trice dans la gestion de la situation.

Lorsqu’une décision de fermeture de classe est prise, des courriers sont adressés par la DASEN aux familles fréquentant l’école selon 3 situations différenciées :

  •  Aux familles des enfants positifs à la COVID-19
  •  Aux familles des enfants fréquentant la classe fermée (cas contacts directs)
  •  Aux autres familles de l’école, (pour informer de ce qui se passe, éviter les rumeurs, et faire appel au civisme)

Remplacement :

Les formations déjà prévues en ce début d’année scolaire ont été annulées. Le remplacement est prioritaire sur la formation. La FSU prévoit d’intervenir à ce sujet au conseil de formation qui aura lieu jeudi 17 septembre. Cette crise ne fait qu’accentuer les problèmes de remplacement que nous dénonçons depuis de nombreuses années déjà.

Situation administrative :

Mme Julien-Titeux nous a présenté dans le cadre de ce CHSCT-D un document qui recense les différentes situations, consignes et situations administratives relatifs aux cas positifs et contact à la COVID-19. Ce document n’est pas encore finalisé et ne peut donc être diffusé pour le moment.

La FSU est intervenue pour dénoncer les flous qui persistent et nous continuons d’intervenir auprès de l’administration à ce sujet. N’hésitez pas à nous faire remonter les problématiques que vous rencontrez sur le terrain. Ces remontées permettent de nourrir nos interventions visant à obtenir un cadre conforme aux droits et situations de chaque personnel. Nous portons la demande d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) et non d’un CMO (Congé Maladie Ordinaire) en cas d’isolement, conformément à ce qui a été annoncé en CHSCT ministériel (voir le CR de la FSU au bout de ce lien). En effet, le FSU refuse de voir imposé le jour de carence à des personnels contraints à ne pas se rendre au travail par les consignes sanitaires. Mme Julien-Titeux a affirmé que des discussions sont en cours à ce sujet. Nous vous invitons également à lire le courrier intersyndical adressé à la ministre de la Fonction Publique sur ce sujet.

Situation administrative en cas d’isolement :

La FSU a demandé à ce que les agents aient rapidement une notification de leur situation administrative. Mme Julien-Titeux nous a répondu qu’un simple mail du supérieur hiérarchique fera office d’autorisation d’absence.

Masques transparents :

Mme Julien-Titeux indique que les besoins ont été recensés auprès des enseignants qui travaillent avec enfants malentendants dans notre département. Elle rappelle que ces masques sont coûteux et peu nombreux à être homologués.

Le SNUipp attend une réponse de l’IA suite au courrier qui lui a été adressé au sujet des masques.

Primes COVID :

Interrogée au sujet des ces primes, Mme Julien-Titeux assure que tous les directeurs ayant été en charge d’un CAM pendant le confinement, ainsi que les enseignants ayant assuré plus de 4 jours d’accueil dans les CAM toucheront une prime.

Le SNUipp-FSU interviendra directement auprès de la DASEN sur cette situation spécifique pour faire valoir le droit de tous les enseignants qui se sont portés volontaires dans le cadre des CAM.

Approvisionnement en masques :

Nous sommes intervenus sur la nécessité d’avoir une protection renforcée pour enseignants du 1er degré dans la mesure où les élèves ne sont pas masqués. Conformément aux recommandations de l’ARS de Bretagne, qui préconise le port de masques chirurgicaux, le SNUipp-FSU demande la mise en œuvre de cette proposition. Des masques chirurgicaux sont disponibles en nombre à la DSDEN. Nous vous invitons donc à en faire la demande.

En ce qui concerne les masques, la FSU a également insisté sur la nécessité d’actions de prévention envers les enseignants concernant la voix. En effet, faire la classe masqué plusieurs heures par jour nécessite une adaptation, des pratiques différentes et des gestes préventifs à mettre en œuvre. Nous avons demandé à ce que notre employeur mette en place un dispositif en partenariat avec la MGEN, comme cela a pu exister dans le cadre du plan de formation.

Plan de continuité pédagogique :

La DASEN étant tenue par un impératif, nous n’avons eu que très peu de temps pour aborder le plan de continuité pédagogique.

La FSU a interpellé la DASEN sur le manque d’informations concernant les situations d’élèves isolés ou de classes fermées. En effet, les conséquences de ces mesures sont différentes de celles d’une fermeture totale de l’école ou établissement, notamment dans le 2nd degré où les personnels continuent de venir dans l’établissement.

La FSU a rappelé la nécessité de donner du temps aux équipes pour construire ce plan de continuité pédagogique.

CIO :

Le dernier point abordé lors de CHSCT-D, à la demande de la FSU, concerne le CIO de Chartres. L’administration est toujours à la recherche de nouveaux locaux en centre-ville de Chartres et se montre optimiste à ce sujet. Un cahier des charges a été établi. L’administration a pris contact avec la mairie de Chartres et est en attente de réponse de sa part.

Vos représentant-e-s eFSU en CHSCT-D : Clémentine Ingold, Anaïs Jégouzo, Pierre Licout, Franck Poitou