Lors du second tour de l’élection présidentielle, aucun des deux partis ayant gouverné la France depuis la fin des Trente Glorieuses ne sera représenté. Cependant, cela ne signifie pas que les idées austéritaires et libérales, fondant les pratiques gouvernementales de ces partis, ont disparu du paysage politique. Les candidats restant en lice ne rompent pas avec ces idées. Face aux difficultés économiques et sociales, leurs programmes reprennent les dogmes de la réduction des dépenses publiques et de la baisse du coût du travail.
Dans les services publics, ces politiques austéritaires ne conduisent qu’à dégrader les conditions de travail des agents et à réduire l’accès des usager-e-s, notamment des plus fragiles et isolé-e-s.
En réduisant les cotisations sociales, ces politiques libérales dégradent la protection sociale de l’ensemble des salarié-e-s, des privé-e-s d’emploi, des jeunes et des retraité-e-s.
Le mouvement syndical doit donc intervenir dans le débat public et construire les mobilisations nécessaires pour rompre avec ces politiques.
Ces politiques ne sont pas étrangères à la progression de l’extrême-droite, à nouveau présente au second tour de cette élection. Pour progresser, notamment dans notre département, l’extrême-droite ne recule devant aucune méthode quitte à dresser les habitants de la France les un-e-s contre les autres ou à détourner des fonds publics. Elle n’hésite pas non plus à reprendre des revendications du mouvement syndical comme la retraite à 60 ans. Ces méthodes comme ces emprunts, purement électoralistes, ne doivent laisser aucun doute quant à la nature profondément raciste, anti-sociale et anti-démocratique de ce mouvement. Là où il est déjà parvenu au pouvoir en se faisant le défenseur des "oubliés", des plus démunis, les premières mesures prises par ces municipalités sont allées dans une toute autre direction : restriction des services publics et suppression des subventions des associations de solidarité.
L’extrême-droite représente un danger pour toutes les valeurs d’égalité, de solidarité, de progrès social et de liberté qui fondent l’engagement des militant-e-s FSU.
C’est pourquoi la FSU tient à faire du 1er mai 2017 un temps fort de mobilisation
– contre l’extrême-droite,
– contre les politiques austéritaires et libérales,
– pour une société plus juste, plus égalitaire et plus solidaire.
Dans ce but et à partir de la situation économique et sociale, la FSU a construit des revendications :
– emploi : plan 1 Million d’emplois pour le climat ;
– salaires et pensions : salaire minimum dans la Fonction Publique porté à 1750 euros net, des négociations salariales annuelles et indexation des pensions comme de la valeur du point d’indice sur les prix ;
– protection sociale : pour le renforcement de l’Assurance Maladie Obligatoire afin qu’elle tende à rembourser 100% des frais médicaux prescrits ;
– retraites dans le secteur public comme privé : 37,5 annuités de cotisation et droit à la retraite à 60 ans avec un taux de remplacement de 75% basé sur les six derniers mois ;
– services publics : égalité d’accès pour tou-te-s les usager-e-s, sur tout le territoire.
La FSU 28 portera ses revendications dès ce mardi 25 avril après-midi lors de l’intersyndicale départementale organisant le 1er mai. Les modalités définies vous seront communiquées dès la sortie de cette intersyndicale.