Comme le rapporte cet article de la Gazette des Communes (réservé aux abonné-e-s), les réprésentant-e-s des Conseils Départementaux (de droite comme de gauche) ont voté contre le projet de loi sur les retraites lors du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) du 3 février 2023. Ils redoutent que le décalage de l’âge légal à 64 ans fasse rester plus longtemps les bénéficiaires au revenu de solidarité active (RSA) et donc augmente leurs dépenses sociales.
Dans une note adressée au Conseil d’orientation des retraites, la DREES évalue à environ 150 millions d’euros l’effet sur le RSA pour un passage de 62 à 64 ans, soit 30 000 allocataires supplémentaires.
Le recul de l’âge légal devrait aussi entraîner une hausse du taux de chômage entre 0,2% et 0,9% à horizon 5 ans selon une modélisation macroéconomique construite par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). La Drees estime le nombre de chômeurs à indemniser en plus à 84 000. Or avec la réduction de 25% de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage entrée en application le 1er février 2023, certains chômeurs pourraient rapidement se retrouver au RSA…d’où les inquiétudes et les votes en contre des Départements…
Une nouvelle fois, les arguments de l’intersyndicale combattant la réforme des retraites Macron-Borne en en dénonçant la nocivité se trouvent confirmés !
Continuons le combat pour gagner !