Depuis les années 90, les assistant.es de service social, éducateur-trices
spécialisé-es, conseiller-ères en économie sociale et familiale, éducateur-trices de jeunes
enfants et éducateur-trices techniques se battent pour une reconnaissance de leurs
diplômes d’État à la hauteur de leur nombre d’années d’études, soit 3 années, minimum,
post-bac pour un grade licence. À la PJJ, les éducateur-trices revendiquent une
revalorisation statutaire à la hauteur de leur niveau de recrutement et de leur formation.
Les gouvernements successifs n’ont pas répondu aux revendications de ces métiers
majoritairement féminins.
La dernière réforme d’août 2018 a enfin conduit à l’inscription de ces diplômes au grade
de licence, niveau II de la nomenclature interministérielle des niveaux de formation.
Cependant seul-es les professionnel-les diplômé-es à compter de 2021 bénéficieront de
cette reconnaissance, le gouvernement nie par là-même les compétences de toutes et
tous les professionnel-les actuellement en activité !
Au cours de la période de pandémie et de confinement, les travailleuse-eurs sociaux-ales
ont fait preuve d’un engagement professionnel sans faille. Elles et ils ont démontré leur
sens du service public et leur sens des responsabilités pour assurer la permanence de
leurs missions de service public auprès des personnes vulnérables ceci parfois même au
détriment de leur propre sécurité lorsque leurs missions étaient incompatibles avec le
respect strict des gestes barrières.
Dans la période « post-pandémie » qui va s’ouvrir, le rôle des travailleurs-euses sociauxales continuera d’être essentiel auprès de la population. Leur action sera déterminante
dans l’accompagnement et la prise en charge des personnes qui seront touchées de plein
fouet par la crise économique et sociale. Il en est de même pour la jeunesse la plus en
difficulté et les enfants en danger.
Les travailleuses et travailleurs du social doivent être reconnu-es dans l’engagement dont
ils ont fait et font preuve pendant cette pandémie au même titre que d’autres professions
du « care ».
Dans ces allocutions, le président de la République a reconnu l’engagement des
travailleurs-euses sociaux-ales et l’importance de leur rôle dans la période.
Aussi nous demandons que les salarié-es du secteur social et éducatif ne soient pas
oublié-es des réformes à venir. Nous exigeons donc l’ouverture de négociations
spécifiques à ce secteur indispensable à la cohésion sociale. Outre l’augmentation des
moyens nécessaires à l’exercice des missions, nous demandons également :
– la reconnaissance au grade licence de tous les assistant-es de service social, éducateurtrices spécialisé-es, conseiller-ères en économie sociale et familiale, éducateur-trices de
jeunes enfants et éducateur-trices techniques diplômé-es avant 2021.
– la revalorisation de leurs grilles de rémunération par leur intégration dans la Catégorie A
type.
Les Lilas, le 17 juin 2020