« Tout va très bien, Madame la ministre »
Le vendredi 17 septembre dernier, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a fait une brève incursion sur le campus de La Source. C’est -hélas- bien davantage la proximité de l’élection présidentielle que la rentrée très difficile des personnels et des étudiant-e-s de notre université qui motivait la venue de Madame Vidal.
Le parcours de la ministre devait rester secret mais il suffisait de voir les collègues des espaces verts débroussailler peu avant le bosquet entre les amphithéâtres des Sciences et le Bouillon pour en déduire le trajet ministériel… Collègues des espaces verts, dont les missions sont méprisées le reste de l’année au nom de la « sacro-sainte » externalisation et de l’austérité budgétaire à perpétuité imposée à l’établissement.
De même, le cordon de policiers présents le vendredi 17 à midi, devant le Bouillon, indiquait à chacun-e où Mesdames la ministre et la rectrice se restauraient après un bref passage à l’AIDE. Un traiteur oeuvrait dans le centre culturel, interdit aux étudiant-e-s qui viennent d’habitude en nombre y acheter un sandwich le midi en raison des immenses queues devant les RU. Le Bouillon était aussi fermé pour ses personnels, priés de ne pas venir travailler pendant les agapes ministérielles et de ne pas présenter tout ce qui se déroule dans le théâtre et la salle de musiques actuelles !
La situation étudiante et la relance de la culture après un an et demi de pandémie figurent dans les priorités affichées par le gouvernement. Pas pour l’Université d’Orléans visiblement…
Une rentrée chaotique pour les personnels BIATOSS
Dysfonctionnements à répétition, injonctions contradictoires, postes vacants non remplacés, accélération des départs, décalage de la paye des contractuel-le-s… Alors que la rentrée universitaire devait être un moment fort avec le retour tant attendu des étudiantes et des étudiants, elle s’avère être un cran supplémentaire de la crise dans laquelle s’enfonce notre établissement. L’AG d’hier en STAPS à Orléans en témoigne…
Un seul fait, visible par toutes et tous, suffit à résumer l’ampleur de la désorganisation au sein de l’Université d’Orléans : les embouteillages d’une ampleur inédite sur le campus de La Source. Matin et soir sur les routes du campus, aux arrêts de bus et de tram après les cours, devant les RU et les cafétérias du CROUS chaque midi…
Certes, nous accueillons 500 étudiant-e-s de plus en cette rentrée et le pont Cotelle sur le Loiret est en travaux. Mais, ces encombrements sont surtout révélateurs de l’impossibilité d’échanger efficacement entre composantes et services centraux pour décaler certains horaires de cours comme d’autres universités l’ont fait, de l’incapacité à échanger avec nos partenaires locaux (CROUS, TAO et Orléans Métropole) pour communiquer des emplois du temps de plus en plus difficiles à constituer et interrogent quant à l’intérêt de l’équipe présidentielle pour ce qui fait le quotidien des étudiant-e-s et des personnels. Ce déni des réalités contente peut-être la ministre mais il est mortifère pour nos missions de service public !
Revalorisation du SMIC : un relèvement du traitement à venir pour les titulaires de catégorie C en début de carrière
La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques va présenter un décret portant relèvement du minimum de traitement dans la fonction publique à l’indice 340 à compter du 1er octobre 2021. Cela équivaut à 1 593,25€ bruts mensuels à temps plein et concernera les 6 premiers échelons du premier grade en C et les 4 premiers échelons du second grade. Les collègues titulaires ou stagiaires concerné-e-s sont celles et ceux dont l’indice figurant sur leur bulletin de paye est inférieur à 340.
Pour le SNASUB-FSU, un tel relèvement doit aussi entraîner une revalorisation des autres échelons proches ainsi que des premiers échelons en catégorie B pour éviter un « tassement » de toute la grille de rémunération. Ainsi, le pied de grille de la catégorie B (INM 343) ne serait plus demain que 3 points au-dessus du minimum de traitement.
Pour ce qui concerne la rémunération des contractuel-le-s, le SNASUB-FSU a anticipé la hausse du SMIC et a écrit le 20 septembre dernier au président de l’Université pour demander une revalorisation de la grille interne des CCD et CDI.
Le président a répondu hier à notre courriel qu’il lui semblait « important de pouvoir disposer du cadre national et des conditions de mise en œuvre, notamment financière, des réformes annoncées pour entamer la réflexion en interne sur ce sujet. Dans cette attente, les personnels impactés percevront une rémunération correspondante au niveau du SMIC car une indemnité différentielle leur sera versée automatiquement pour compenser l’écart de rémunération. » A suivre donc…