Ci-dessous le courriel envoyé  aux personnels BIATOSS de l’université d’Orléans sur 3 sujets d’actualité :

 

Notre université pourra t-elle bien accueillir tous les néo-bacheliers ?

Le prévisible exceptionnel taux de réussite à la présente session du baccalauréat est susceptible d’entraîner un afflux supplémentaire d’étudiants en 1ère année.

Or, la dégradation régulière des conditions pédagogiques ces dernières années du fait des contraintes budgétaires nous met en difficulté pour bien accueillir et intégrer un nombre plus important qu’attendu d’étudiants et d’étudiantes.

Certaines universités réfléchissent déjà à des TD de remise à niveau pour ces néo-bacheliers privés de véritables cours depuis la mi-mars, afin que la « génération 2002 » ne soit pas sacrifiée du fait de la crise sanitaire.

Alors que le risque de voir basculer l’enseignement supérieur dans le virtuel nous menace, notre établissement dispose des réserves financières pour débloquer des moyens pédagogiques exceptionnelles en direction des néo-bacheliers avec un ahurissant excédent budgétaire de 13,3 millions d’Euros au terme de l’exercice 2019 (notre message du 13 mars dernier).

Cela suppose évidemment que l’équipe présidentielle actuelle soit -enfin- disposée à sortir de son schéma mental et dogmatique uniquement axé sur la contrainte budgétaire. C’est pourtant essentiel pour cette génération d’étudiants et d’étudiantes : notre université ne doit pas faillir dans l’accueil des néo-bacheliers !

Conseil d’administration du 10 juillet 2020

Avec pas moins de 17 points inscrits à l’ordre du jour, le dernier conseil d’administration de l’année universitaire s’annonce excessivement chargé.

Tout d’abord, la FSU se félicite de l’examen d’une délibération fixant un moratoire en 2020-2021 sur les droits d’inscriptions « différenciés » pour les étudiants extra-communautaires au sein de notre université. En effet, notre établissement est un des derniers en France à appliquer ces droits discriminants et qui ont contribué lors du confinement, à aggraver la précarité d’un certain nombre d’étudiants orléanais ayant dû s’acquitter de ces droits.

Ensuite, malgré l’avis défavorable du Comité technique, le président entend faire voter l’instauration du Complément Indemnitaire Annuel (CIA) dans le cadre du RIFSEEP.

Le CIA (sic) serait « versé annuellement aux agent.e.s en surcroît d’activité » et que « les demandes seront formulées par le responsable hiérarchique à l’occasion des entretiens professionnels. Les motifs retenus feront l’objet d’une cotation selon l’importance de la charge de travail, des conditions de travail et de la durée de l’évènement affectant l’activité des personnels d’un service ou direction. »

Le montant maximum de cette prime discrétionnaire pour quelques BIATOSS titulaires est de 1 200€ (!!!!) et les demandes des supérieurs hiérarchiques seront étudiées par la Direction Générale des Services avant décision du seul Président, sans aucune consultation des représentants des personnels.

Par principe, La FSU est opposée à tout système de prime individualisée à discrétion, en raison de son opacité et parce qu’il est source de conflits au sein des services, laboratoires et composantes.

Surtout, la mise en place du CIA dans notre université en octobre prochain est problématique car elle se fera en même temps que les élections aux conseils centraux puis de la future équipe présidentielle.

Enfin, autre point important inscrit à l’ordre du jour, la liste très conséquente des conventions, subventions et marchés publics conclus par le président ces 6 derniers mois par délégation du CA. Il est regrettable qu’un point aussi important soit examiné à la fin de la dernière séance de l’année universitaire.

Le projet Madeleine victime du Covid ?

Bien sûr, en façade, il n’y a aucun problème, les cabinets privés sont déjà à l’oeuvre et le transfert de l’UFR DEG en centre-ville ne souffre aucune discussion.

Mais, la réalité est toute autre : la lourde récession économique à venir et l’extraordinaire endettement de l’Etat vont gréver durablement les recettes des collectivités locales. Les financements annoncés seront-ils maintenus ? Le projet ne sera t-il pas revu à la baisse, perdant ainsi de son intérêt comme de sa viabilité ?

La FSU sera vigilante à ce que le projet Madeleine ne tourne pas au piège pour l’UFR DEG et ne se transforme en un « Super Dupanloup ».

 

Alexis BOCHE, Jean-Michel FABRESSE et Michel THEVENEAU

Correspondants du SNASUB-FSU pour l’Université d’Orléans
Bureau 203 en Physique-Chimie à Orléans