La participation de la FSU aux ateliers de Grenelle se solde par le constat de l’impossibilité de faire avancer des propositions du fait même du dispositif choisi :
il n’était pas question d’une concertation, mais bien d’une opération de communication
sur des visions déjà arrêtées et peu ouvertes au dialogue. La parole des personnels
au travers de celle de leurs représentants syndicaux est peu écoutée, submergée par
celles « d’experts » soigneusement choisis par le ministère, dont certains n’ont pour
seule expérience de l’école que de l’avoir fréquentée durant leur jeunesse, assurés
pourtant de détenir les solutions malgré leur méconnaissance évidente du système
scolaire et de ses réalités.
Le colloque du 1er décembre a offert une démonstration inquiétante de partialité et
d’absence du « regard croisé » annoncé par le ministère. Dans une période où la
confiance des enseignant-es à l’égard du ministère est largement éprouvée, comme
l’a à nouveau montré l’enquête d’opinion IPSOS-FSU, le Grenelle de l’éducation continue à creuser l’écart entre les intentions ministérielles et les attentes réelles des
personnels, tant sur le plan du métier que sur celui des rémunérations.
C’est pourquoi la FSU et ses syndicats nationaux ont décidé de quitter ces discussions.
Les Lilas, le 03 décembre 2020