Audience IA

La FSU 28 a été reçue par le nouvel Inspecteur d’Académie (nommé le 30 avril 2014) accompagné de la secrétaire générale le lundi 12 mai à 14 H. La délégation FSU28 était constituée de Jean-Christophe Rétho (SNUipp/FSU), Olivier Mimeau (SNES/FSU), Christian Guérin (SNEP/FSU) et Hugues Villemade (FSU).

En tant que fédération syndicale majoritaire dans l’éducation nationale, nous avons rappelé notre représentativité et notre rôle de représentants des personnels dans les différentes instances.

Points abordés :

La situation du département :

Nous avons présenté les caractéristiques principales du département en soulignant que le département était fortement contrasté (rural/urbain, …) et que par conséquent les moyennes départementales n’étaient pas forcément porteuses de sens.

De plus, nous avons souligné que du fait de notre position géographique dans l’académie, sans moyens de transports pratiques et un accès à l’enseignement supérieur plus que complexe, cela ne facilitait pas une dynamique pour l’ensemble du service public d’éducation.

Nous avons beaucoup insisté sur le déficit en personnel à tous les niveaux de notre département.

L’inspecteur d’académie s’est dit fort surpris de notre situation pour un département si proche de la région parisienne.

Education prioritaire

L’éducation prioritaire est un marqueur très fort de notre département. Au delà du « REP plus » Pierre et Marie Curie pour la rentrée 2014 (et de la décision regrettable d’une entrée pour Louis Armand pour la rentrée 2015), nous avons insisté pour que les autres collèges et écoles classés en ZEP depuis 1998 continuent de bénéficier de moyens supplémentaires.

L’inspecteur d’académie s’est montré attentif et a précisé que cette relance de l’éducation prioritaire était une occasion de parfaire les liens entre les différents niveaux d’enseignement et que les moyens devraient être concentrés sur les endroits les plus difficiles pour éviter le saupoudrage des moyens.

A cela, nous avons répondu que personne ne devait être oublié et que l’éducation prioritaire dans le département ne pouvait pas se résumer aux dispositifs « REP plus ».

Rural

Le grand nombre de RPI (regroupements pédagogiques intercommunaux) avec des classes isolées et RPC (regroupements pédagogiques concentrés) doit faire l’objet d’une attention toute particulière lors des opérations de carte scolaire. Les transports scolaires sont une forte contrainte pour beaucoup d’écoles et collèges et qu’il faut la prendre en compte dans la réflexion sur les conditions de vie des élèves. De plus, le service public d’éducation est un des éléments pour l’aménagement du territoire.

L’inspecteur d’académie nous a répondu qu’il allait découvrir cet aspect des choses.

Préparation de la rentrée 2014 dans les écoles

D’un point de vue général, après un échange sur les modalités de concertation, il s’est dit favorable à la continuité du système des délégations reçues en aval du groupe de travail lors des opérations de carte scolaire du mois de février-mars, dispositif à l’initiative du SNUipp-FSU depuis de nombreuses années maintenant.

Arrivant en cours d’année, il a indiqué qu’il ne changerait pas les habitudes du département pour cette année et qu’il organiserait un groupe de travail en juin pour voir s’il y a des rajustements en termes d’ouvertures et de fermetures de classes. Pour autant, les moyens dont dispose l’Inspecteur d’Académie sont faibles (2,25 postes de réserve et quelques moyens provisoires). Il pense prioriser l’ouverture de postes de TR et veut éviter de faire des fermetures de classes en septembre. Sur ce dernier point, nous avons précisé que les fermetures de classe à la rentrée ne devaient pas être une réalité.

Pour mémoire, en CDEN du 6 mai, nous avions listé toutes les écoles qui devaient faire l’objet d’un examen particulier pour une ouverture de classe en juin, (attention cette liste n’est pas exhaustive). Ecoles concernées :

Maternelles : St Prest, Lucé Les Lutins, Abondant, Chartres Pierres Couvertes, Dreux Benjamin Rabier.

Elémentaires : Lucé M. France, Fontenay-sur-Eure, Mignières, St Lubin des Joncherets Le Parc, RPI Fontaine Simon Manou/Meaucé, Chartres Le Grand Jardin.

Collèges

Le nombre de HSA (heures supplémentaires annuelles) est beaucoup trop important et provoques des situations de tension dans les établissements. Nous avons revendiqué que ce taux soit abaissé pour la rentrée 2015 pour que les enseignements puissent se faire avec des heures postes et que les heures supplémentaires soient juste utilisées uniquement pour des ajustements. Bien conscient du problème l’Inspecteur d’Académie a dit que pour le moment il fallait faire avec.

Nous avons aussi souligné la dure réalité des moyens et des conditions de travail des vies scolaires. L’inspecteur d’académie a répondu qu’il faillait surement avoir une réflexion globale sur ce sujet.

EPS

Nous avons fait part de nos craintes concernant l’utilisation des équipements sportifs partagés entre les écoles, collèges et maintenant les activités péri-scolaires dues au changement des rythmes dans les écoles. Les heures d’enseignement doivent avoir la priorité. L’inspecteur d’académie a répondu qu’il serait attentif à ce problème.

Nous avons pointé le manque de piscines dans le département pour faire vivre le « savoir nager » dans tous les collèges. Puis nous avons indiqué que les forfaits UNSS doivent être intégrés dans tous les services des professeurs d’EPS y compris ceux en service partagés (avec le nouveau décret c’est une obligation statutaire).

CAPD pour les enseignants du 1er degré

Nous avons rappelé notre attachement au rôle de la CAPD, instance paritaire importante pour la carrière de tous les collègues. L’inspecteur d’académie souhaite pouvoir continuer à travailler dans un esprit de transparence.

Nous avons évoqué plus précisément deux points :

"-" Temps partiel : nous avons demandé pour la rentrée 2015 que le temps partiel à 80 % puisse figurer comme quotité de travail possible comme le précise la circulaire nationale.

"-" Changement de département : la situation départementale est déplorable après les résultats catastrophiques des permutations informatisées. Dans ce contexte nous avons demandé un examen particulier pour les nombreuses demandes d’EXEAT pour que la situation des personnels concernés ne soit pas encore plus compliquée et dégradée à l’avenir.

Sur ces deux points l’Inspecteur d’Académie nous a répondu qu’il ferait le point avec le rectorat, il est très prudent.

Sur le mouvement des personnels il ne changerait rien pour cette fin d’année mais il souhaite regarder pour l’avenir les modalités du 2éme mouvement. Notre réaction fut vive, ce dossier ayant fait l’objet de négociations intenses ces dernières années. Nous avons maintenu qu’il fallait prendre en compte les intérêts des écoles et des personnels.

Rythmes scolaires

Suite à la publication du décret « Hamon », l’Inspecteur d’Académie va s’adresser à tous les maires avec des courriers différents suivant les situations (demandes de dérogations, délibérations de conseil municipal « non avenues », rythmes façon « Peillon »). Son intention n’est pas de brusquer les choses mais il a répété que toutes les écoles du département fonctionneront en cohérence avec les décrets en vigueur, qu’il fallait faire preuve de pragmatisme … tout un programme !!! Il connait nos revendications sur ce dossier. Le CDEN du 16 juin arrêtera toutes les organisations.

ESPE 28

Suite au CDEN du 6 mai, il a compris que ce dossier fait l’objet d’une forte opposition de la communauté éducative. Nous lui avons précisé que la formation continue était oubliée dans cette opération de déménagement et que cela poserait des problèmes. L’inspecteur d’académie s’est montré attentif et répondu qu’il allait étudier le dossier.

Ce premier échange a permis à la FSU28 de faire entendre son analyse de la situation locale et ces revendications mais les réponses, bien que courtoises, sont restées peu précises et ont souvent fait référence à une « position » rectorale.

La FSU 28 continuera à défendre les droits des personnels et à se mobiliser pour préserver ce que nous avons réussi gagner ces dernières années. Dans le même temps, elle fera valoir ses revendications pour que de nouveaux droits deviennent réalité.