Ce jeudi 21 octobre s’est tenu le CDEN faisant le bilan de la rentrée 2021 dans les écoles et les collèges du département en l’absence de tous les conseillers départementaux et de Mme la Préfète (représentée par Monsieur le Secrétaire Général).
Dans notre déclaration préalable (voir ci-après) nous avons pointé combien les conditions de la rentrée 2021 sont le résultat du choix de dégrader l’Ecole, de la maternelle à l’Université. Du manque de moyens au renforcement de l’autorité hiérarchique, en passant par l’absence de réelle revalorisation salariale, se confirme ce choix de ne donner à l’Ecole et ses personnels ni des conditions de travail leur permettant de faire convenablement leurs missions, ni la reconnaissance que leur engagement au quotidien pour la réussite de tou-te-s mérite (lire l’intégralité de la déclaration ci-dessous).
AESH. En réponse aux différentes déclarations, Mme l’Inspectrice d’Académie a tenu à rappeler les évolutions récentes du statut des AESH. Les représentant-e-s des personnels (Unsa, FSU et FO) ont insisté sur la précarité persistante dans laquelle vivent et travaillent les AESH en raison d’une rémunération insuffisante (moins de 800 euros pour la majorité ayant un contrat de moins de 24h par semaine) et d’une gestion chaotique marquée notamment par des changements d’affectation non demandés par les agent-e-s.
Interrogés sur l’absence des effectifs du secteur privé hors contrat sur le document de présentation de la rentrée 2021, la DSDEN a répondu qu’à ce jour 5 écoles hors contrat fonctionnaient dans le département dont deux ouvertures récentes au Coudray et à Luisant en maternelle.
Transport Scolaire. Les représentant-e-s FCPE ayant signalé les problèmes de transport des élèves du collège Les-Petits-Sentiers de Lucé et suite à la mobilisation (la veille du CDEN) des parents d’élèves du collège Jean-Moulin de Chartres sur le même sujet (mobilisation soutenue par la FSU 28), Monsieur le Secrétaire Général a annoncé la réunion prochaine de tous les acteurs (parents d’élèves de Jean-Moulin et techniciens du réseau de bus) par Mme la Préfète afin de trouver rapidement des solutions.
Carte Scolaire 1er degré : Les échanges ont principalement porté
- sur la persistance du problème du remplacement,
- sur les difficultés de l’école inclusive en raison du manque de poste d’enseignant.e.s spécialisé.e.s comme d’UPEAA et du redéploiement des RASED,
- sur les besoins en aide administrative comme en décharge des directeurs d’école, la création d’une brigade dédiée de remplacement pour couvrir les décharges ne pouvant suffire à résoudre l’ensemble des problématiques de cette direction,
- sur l’insuffisance de la dotation pour cette rentrée (seulement + 2 postes).
Le point complet sur ces questions est à lire dans ce compte-rendu sur le site du snuipp-fsu 28.
Vote : 5 POUR (3 maires, 1 PEEP, 1 Conseillère Régionale), 5 ABSTENTIONS (FCPE), 10 CONTRE (FSU, FO, UNSA)
Carte Scolaire 2nd degré : Ici les représentant-e-s FSU ont insisté sur l’illusion d’amélioration des conditions de cette rentrée que pourrait laisser entrevoir la baisse de la moyenne des effectifs par classe sur le département. Cette baisse est en effet uniquement le résultat d’une baisse plus importante que prévue du nombre de collégien-ne-s et du grand nombre d’ouvertures de division réalisées par les équipes en prenant sur leurs marges et surtout en augmentant leur charge de travail via le recours aux HSA. Nous avons aussi insisté sur la grande divergence entre la dynamique démographique du privé sous contrat (en constante progression depuis 2016) et les collèges publics dont les effectifs baissent. Ici, plutôt que de se perdre en accusation diffamatoire à l’égard des fonctionnaires, le ministre, qui se veut le champion de la laïcité, se doit d’investir dans les collèges publics laïcs pour y améliorer les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.
Sectorisation des Collèges. Les dynamiques démographiques fortes dans le secteur drouais et alentour (notamment sur le collège de Nogent-le-Roi) rendent nécessaires et urgentes pour la FSU une révision de la sectorisation qui se doit d’être globale pour ne pas se limiter à des opérations ponctuelles comme celle réalisée pour cette rentrée 2021 entre les collèges d’Auneau et de Gallardon. Le Conseil Départemental nous a répondu vouloir prendre le temps pour faire cette révision de la sectorisation étant donnée la complexité de cette question. Les premières opérations ne devraient être entamées que pour la rentrée 2023. Pour le collège de Nogent-le-Roi, un arbitrage sera fait entre les travaux d’agrandissement et la modification de la sectorisation. Ici la vice-présidente du CD a reconnu, comme nous, la difficulté à faire fonctionner des collèges de plus de 600 élèves. Nous avons insisté sur la nécessité de faire ces modifications de sectorisation très en amont de la préparation de la rentrée c’est-à-dire avant la répartition de la DGH entre les collèges soit au plus tard en décembre.
Lors de ces échanges, les représentant-e-s FSU des personnels ont été plusieurs fois pris à parti par celles de la FCPE que ce soit pour notre demande de révision de la sectorisation des collèges approchant les 700 élèves ou plus généralement pour nos interventions mettant en avant les conditions de travail des personnels. Il est extrêmement paradoxal de voir qu’il nous est reproché de nous exprimer au titre de ce que nous sommes (des représentant-e-s des personnels) au motif qu’on ne mettrait pas en avant les conditions d’étude des élèves…alors que ce sont justement elles qui nous font demander une révision de la sectorisation pour abaisser les effectifs des collèges en dessous de 700 ! Nous avons néanmoins rappelé lors de ce CDEN combien l’ouverture dans ces nouveaux locaux du collège Jean-Moulin de Chartres devait à la mobilisation d’une communauté éducative unie autour de ses valeurs communes de laïcité et de mixité sociale.
Les représentant-e-s FSU ont également fait remarquer l’absence d’abondement de la dotation en moyen de vie scolaire c’est-à-dire en poste d’AED malgré les besoins criant mis en lumière par la situation sanitaire.
Vote de la carte scolaire du 2nd degré : 10 POUR (3 maires, 1 PEEP, 1 Conseillère Régionale, 5 FCPE), 10 CONTRE (FSU, FO, UNSA)
Etait également au programme de ce CDEN la dotation globale de fonctionnement versée par le Conseil Départemental aux collèges. Le document concernant ce point nous étant parvenu moins de 24h avant le début de la réunion, la FSU a demandé et obtenu de la Préfecture le report de ce point à un prochain CDEN prévu le 18 novembre prochain….à suivre !
Vos représentant-e-s FSU : Tania Fourmy, Clémentine Ingold, Julien Jaffré, Dorine Konczylo, Pierre Licout, Emilie Méchin, Franck Mousset