Courriel adressé par le SNASUB-FSU
aux personnels administratifs et techniques comme enseignants
de l’université d’Orléans:
Crise étudiante : pour la rectrice, « on a du mal à (…) toucher » les étudiants.
La rectrice d’académie est venue, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire il y a un an, sur le campus de La Source, avant-hier, pour rencontrer des représentant-e-s des étudiant-e-s. Selon la presse locale, la rectrice aurait principalement pointé des problèmes de communication en direction des étudiant-e-s en difficulté, indiquant même, « on a du mal à vous toucher ».
Mais, Madame la rectrice, qui a fermé les universités en novembre (et laisser ouvert les classes prépas) ?
Qui limite de manière drastique les retours en cours depuis le mois de janvier ?
Qui avec le distanciel, pousse les étudiant-e-s à rendre leurs logements ou chambres, les éloignant de fait des services sociaux ou médicaux dédiés à leur accompagnement au sein de l’université et du CROUS ?
Comment peut-on s’étonner ensuite qu’il soit difficile d’entrer en relation avec les étudiant-e-s en détresse ? De même, il est assez paradoxal de lire que les étudiant-e-s ne seraient pas assez connectés quand on les contraint à passer autant de temps devant leurs écrans pour assister aux cours en distanciel…
La forte participation aux distributions alimentaires organisées à La Source par le Secours Populaire ou OSEM témoigne du fait que les étudiant-e-s savent identifier les structures aptes à les aider directement. De même, les dispositifs exceptionnels mis en place par la région, la métropole et plusieurs villes de l’agglomération orléanaise sont la preuve qu’il y a des institutions publiques qui ont su prendre toute la mesure de la gravité de la situation étudiante.
Madame la rectrice, que faites-vous pour permettre une réouverture plus importante des universités ? Où sont les moyens budgétaires et humains supplémentaires pour nous permettre d’éviter le sacrifice d’une génération d’étudiant-e-s ?