À la veille de la rentrée 2022, le Président du Conseil Départemental a annoncé dans les colonnes de L’Echo Républicain une vaste révision de la carte scolaire dans le département (ce que la FSU réclame depuis de nombreuses années) mais aussi, conjointement, la fermeture de l’un des trois collèges de Châteaudun, le collège Anatole-France situé, comme son voisin Toma-Divi, en éducation prioritaire. Pour justifier cette fermeture, le président du CD s’appuie dans cette interview sur des chiffres fumeux. Il monte la capacité d’accueil des trois collèges de Châteaudun à 600 élèves chacun…alors que ceux-ci sont actuellement bien à l’étroit avec moins de 400 élèves !
Dans les jours qui suivent, sollicitée par une journaliste de France 3 Centre-Val-de-Loire, la vice-présidente du Conseil Départemental en charge de l’éducation a montré, par le vague et le flou de ses réponses, le degré d’impréparation de ce projet de fermeture, sa date de réalisation oscillant entre 2023 et 2025.
Ces annonces font suite aux propos totalement contradictoires tenus par un autre représentant du Conseil Départemental lors des conseils d’administration des collèges Toma-Divi et Anatole-France, M.Joël Billard, conseiller départemental. À la rentrée 2021, celui-ci annonçait la reconstruction complète du collège Anatole-France. Puis à la fin de l’année 2021, il parlait d’une fusion du collège Anatole-France avec Toma-Divi. Au printemps, nouvelle chanson : aucune décision ne serait prise avant septembre 2022 !
Les élèves, leurs familles, les personnels du collège Anatole-France comme de l’ensemble des collèges du Dunois ne peuvent être traités avec cette désinvolture. Ces annonces sont angoissantes, sources de stress et perturbent gravement le fonctionnement du service public d’Education Nationale. Elles inhibent la capacité des personnels à se projeter dans leurs missions aux côtés de leurs élèves. Personnels et parents d’élèves ne peuvent pas être traités avec un tel détachement et tenter de suivre les propos de tel ou tel élu départemental !
Surtout, ces annonces ne doivent pas faire oublier que l’origine du problème réside dans la vêtusté inacceptable du collège Anatole-France. Le Conseil Départemental a abandonné, laissé pourrir depuis des dizaines d’année ce collège. Cette incurie doit cesser : les élèves et les personnels d’Anatole-France ont le droit d’étudier et de travailler dans des locaux sains, sûrs et de qualité comme l’ensemble des autres collègiens du département.
C’est pourquoi la FSU28 demande au président du Conseil Départemental de suspendre immédiatement son projet de fermeture pour entamer avec l’ensemble de la communauté éducative des négociations sur l’avenir des collèges de Châteaudun. La FSU28 interpelle également les autorités académiques et préfectorales pour que l’Etat se tienne aux côtés de ses personnels, veille à la qualité et au bon fonctionnement du service public d’éducation ainsi qu’à l’accès de tous les élèves à des conditions d’apprentissage de qualité.