Ce mardi 30 juin se réunissait le 5ème CHSCT D depuis le début de cette année scolaire. Figuraient à l’ordre du jour :
- le rapport d’activité 2018/2019 du docteur Gruel, médecin du travail pour l’académie
- le bilan de l’année 2019/2020
- l’« organisation »de la rentrée prochaine.
Vous trouverez ci-dessous après ce compte-rendu la déclaration préalable de la FSU.
Rapport d’activité du docteur Gruel
Après une présentation de ses missions au sein de l’académie, elle a dressé un bilan statistique de ses activités pour l’année 2018/2019.
Elle a conduit 670 entretiens dans l’académie dont 92 collègues pour le 28 essentiellement pour des questions de mutation intra mais surtout interdépartementales. Le docteur reçoit tous les profils de personnels de l’éducation nationale (professeurs des écoles, du second degré, de l’enseignement professionnel, chefs d’établissement, administratifs, …). Elle les reçoit pour des pathologies aussi bien physiques que psychologiques dans le cadre de demandes de différentes natures (mutation, aménagement de postes, risques psychosociaux, accident de travail, maladie professionnelle, conseil, …). A l’image de la profession, les personnels qui la consultent sont essentiellement des femmes.
Le médecin du travail a pointé du doigt des éléments que nous ne cessons de faire remonter à l’administration lors des différentes instances, à savoir :
les souffrances des personnels face à l’impossibilité de muter particulièrement accrues cette année par la non visibilité des opérations ;
Les souffrances psychiques qu’engendre l’accueil des élèves à graves troubles du comportement accentuées par le manque de moyens alloués à la formation et à la prise en charge pédagogique de ces élèves à besoins particuliers ;
Nous n’avons pas manqué de souligner le problème du manque de médecins scolaires dans notre département ( 4 supports sur 6 sont vacants en Eure et Loir)
Ce CHSCT-D a également été l’occasion de nous présenter l’infirmière santé au travail nouvellement nommée pour toute l’académie : 1 médecin et 1 infirmière pour 42 000 personnels de l’académie !!!
Le bilan de l’année 2019/2020
Les assistantes sociales ont dressé un bilan de l’année écoulée en particulier sur la période de confinement et post confinement durant laquelle elles ont mené des entretiens téléphoniques et participé à la cellule d’écoute mise en place du 30 mars au 12 juin. Leur constat vient confirmer ce que nous avions déjà observé et fait remonter à l’administration :
- Questionnements sur la vulnérabilité des personnels ou de leur entourage ;
- Difficulté de la gestion du travail à distance ;
- Charge mentale en forte augmentation ;
- Difficulté à cloisonner vie professionnelle et familiale ;
- Besoin urgent d’équipement (ordinateur, téléphone professionnel).
Sur ce bilan, la FSU a rappelé ses demandes constantes durant la période de clarification des droits et des consignes de chaque agent-e.
La FSU a aussi insisté sur l’impossibilité de l’enseignement à distance en rappelant que de nombreux élèves sont restés à l’écart de la « continuité pédagogique ». Toutefois, nous n’avons pas soutenu l’avis orientant l’Education Nationale vers le développement de cet enseignement à distance en proposant de recenser les besoins des familles. En effet, nous considérons que les apprentissages ne peuvent se faire qu’en classe, c’est-à-dire dans un groupe de pairs à l’Ecole.
Les protocoles sanitaires successifs ont mis en exergue l’insuffisance des équipements sanitaires dans les écoles et établissements. C’est pourquoi nous avons voté « pour » l’avis demandant qu’un inventaire précis des besoins sanitaires des écoles, collèges et lycées soit dressé de manière à trouver des solutions permettant, à l’avenir, une application correcte des protocoles sanitaires et donc d’éviter la fermeture des écoles et établissements.
« Organisation » de la rentrée prochaine
L’administration est aujourd’hui dans l’incapacité de nous apporter des réponses à ce sujet. Une visio réunion était prévue mardi 30 juin au soir entre la rectrice et les DASEN de l’académie pour commencer à envisager la rentrée …
Nous n’avons pas manqué d’exprimer notre inquiétude quant aux délais qui risquent, une fois encore, d’être bien trop courts et avons rappelé la nécessité pour les écoles et établissements d’avoir le plus vite possible des perspectives de rentrée afin d’envisager une rentrée la plus sereine possible.
Preuve qu’il est possible de réfléchir la rentrée bien en amont : nous avons cité l’exemple de la Belgique qui a déjà élaboré quatre scenarii différents pour la rentrée en fonction de la situation sanitaire de leur pays le moment venu.
Vos représentants du personnel en CHSCT-D : Tania Fourmy, Clémentine Ingold, Anaïs Jegouzo, Pierre Licout, Franck Poitou