Le 08 avril, à l’appel à la mobilisation de l’intersyndicale nationale, les AESH de toute la France se sont réunis autour d’actions fortes. Dans l’Eure-et-Loir La journée a été marquée par de nombreux temps forts.
- A la demande de l’intersyndicale, notre délégation a été reçue par l’IA le matin même à 8h00. Il a été question de réaffirmer l’importance de l’AESH au sein des équipes pédagogiques ainsi que de l’urgence d’une reconnaissance décente de leur travail. Pour la FSU cela passe par la création d’un statut de la Fonction Publique de catégorie B avec une vraie grille de traitement qui sortirait enfin l’AESH de la précarité. L’AESH amène l’enfant jusqu’à l’autonomie alors donnons à l’AESH les moyens d’être autonome lui aussi.
- Comme il nous semble important de vous informer, la FSU28 a souhaité organiser de 9h à 12h une Réunion d’Information Syndicale.
Grand succès pour cette première Réunion d’Information Syndicale qui avec le contexte sanitaire n’était pas simple à mettre en place. Nous avons pu échanger sur plusieurs sujets et vous présenter le guide national des AESH, un tableau des différentes aides sociales, le rôle du SEI, SAGAH, Zola, Pials… et les nouveautés à venir sur le département. Merci d’avoir été présentes. Nous avons besoin d’échanger et de nous informer sur notre métier, c’est pour cela que nous envisageons d’en reproposer une autre avant la fin de l’année scolaire. - Puis il était important de nous montrer, de montrer à l’Éducation Nationale que nous sommes unis et que nous voulons que nos conditions de travail changent ! A 14h30, nous étions une vingtaine de participants en Assemblée Générale devant l’immeuble de l’Inspection Académique avec la presse. Nous avons fait savoir qu’il était indigne d’un état de laisser une partie de ses personnels (environ 600 dans l’Eure et Loir et 100 000 sur tout le territoire) sous le seuil de pauvreté ! Moins de 800€ par mois pour la grande majorité des AESH ! C’est indécent ! C’est du mépris ! Des temps partiels imposés qui obligent à cumuler des emplois. Une organisation en PIAL qui contraint à en faire toujours plus à moindre coût ! Mettons fin à ce système et replaçons l’humain au centre de notre éducation. Tout n’est pas qu’une question de coût M. Blanquer !
- Enfin, à la demande de la FSU, nous étions en audience avec le rectorat. Point d’orgue de notre journée puisque de nombreuses promesses avait été faites à la délégation FSU il y a 2 ans :
- Sur les contrats, on nous parle d’une harmonisation des quotités horaires quelque soit l’organisme gestionnaire (SAGAH ou E. Zola) pour la rentrée de septembre. Un gros effort pour l’académie mais qui arrive 2ans en retard. Le guide national AESH servira enfin de base au contrat et une circulaire précisant une grille indiciaire unique devrait voir le jour. Enfin ! Nous aurons donc surement un nouvel avenant à signer. Faites-nous remonter vos interrogations et remarques.
- La FSU demande que les AESH qui ont fait trop d’heures bénéficient d’une régularisation de salaire.
- Une nouveauté à souligner : un projet de plan de formation continue au niveau académique sera mis en place à la rentrée en plus de la formation initiale. Il s’agira de plusieurs modules proposant différents thèmes. 1 journée académique de formation regroupant 100 AESH et 1 autre journée départementale ASH.
- Malgré tout, le discours de notre interlocuteur a bien changé : il y a deux ans, on semblait nous écouter, être plein de bonne volonté. Aujourd’hui si l’écoute est là, aucune promesse. « Je ferai remonter vos remarques » sera ce qu’on obtiendra de mieux et plusieurs questions restent sans réponses ou dans l’attente.
Au final, Les choses changent. Nous faisons remonter vos conditions de travail et vous défendons dans chaque commission où votre soutien nous permet de siéger. Ensemble nous obtenons des avancées sur les contrats, la gestion et la formation des AESH. Nous gagnons du terrain vers un but fixé de longue date : un vrai statut, une vraie reconnaissance, une vraie carrière pour une vie professionnelle décente à la hauteur de notre importance dans l’éducation et l’autonomie des enfants que nous accompagnons.
Vous pouvez le constater, cela bouge à tous les niveaux ! Et la forte mobilisation du 8 avril malgré le contexte sanitaire montre notre motivation au ministère et nos revendications sont entendues. Il faut continuer maintenant !
Dès la rentrée, les Organisations syndicales se réuniront nationalement pour envisager la suite et nous comptons sur votre présence. La mobilisation dans l’Eure et Loir est encore timide. Nous espérons vous voir nombreux, aidez-nous en communiquant à vos collègues et en vous joignant aux prochaines actions.
Vos délégués FSU du personnel : Arnaud Cochard-Prier et Sandrine Leclerc