Cher.ères camarades retraité.e.s,
Cette troisième lettre info retraité.e.s de l’année scolaire nous invite une nouvelle fois à descendre dans la rue.
Pour l’accès aux soins de toutes et tous
Pour la reconquête de la Sécurité sociale.
Cette année la Sécu a 80 ans. Issue du programme du Conseil National de la Résistance et mise en place de façon volontariste à la sortie de la guerre, elle a constitué un formidable progrès social alors que la France, se relevant du conflit mondial, devait se reconstruire. À cette période le grand patronat se fit discret après l’attitude peu glorieuse de certains des siens sous l’occupation. Depuis il n’a eu de cesse, avec l’appui de gouvernements favorables, de remettre toujours plus en cause l’architecture, le fonctionnement, le financement et le périmètre des interventions. Dès 1967 la présidence De Gaulle réduit par ordonnances la représentation des salariés au profit du patronat, supprime les élections des administrateurs et divise la sécu en branches. L’influence grandissante de la pensée économique libérale adepte de la toute puissance du marché considère la protection sociale comme une lourde charge, un frein à la compétitivité et à l’emploi. D’un point de vue quasi-moral elle déresponsabiliserait même les individus et encouragerait l’oisiveté et le travail au noir.
Le financement croissant par l’impôt, la gestion par l’état à travers les PLFSS annuels contraignent les dépenses en les éloignant de plus en plus des besoins. La double prise en charge avec les mutuelles complémentaires réduit toujours plus le volume d’intervention de la sécu au profit d’un secteur ou les mutuelles historiques sont concurrencées par de pseudo-mutuelles à vocation purement lucrative. Mais c’est toujours aux dépens des usagers qui doivent financer ces mutuelles, ou s’en passer. C’est notamment le cas de nombreux retraités. La marchandisation du secteur de la santé, aubaine pour les grands groupes financiers, va croissante.
La diminution des ressources, en particulier par les exonérations de charges, conduit à afficher un déficit qui nécessite donc forcément des réformes allant toutes dans le même sens : la protection sociale est un coût qu’il faut réduire. (Voir le communiqué de Convergence nationale ci-dessous)
Face à cet état des lieux actuel, il nous faut nous unir et au besoin établir des compromis, quand nous avons des divergences secondaires, pour défendre et promouvoir l’indispensable : non la Sécu n’est pas une vieille chose fatiguée et d’un autre temps. Elle reste un outil moderne de protection de tous et en particulier des plus faibles, de solidarité intergénérationnelle et sociale, de redistribution de la richesse. Elle fait vivre en acte la fraternité et l’égalité de notre devise républicaine, alors que certains voudraient la limiter à une liberté sans règle ni partage.
Il faut reconquérir la Sécu.
C’est l’objet de la mobilisation intersyndicale des retraité.e.s du 20 mars, étape d’un combat collectif qui devra se poursuivre dans l’unité la plus large et aux côtés des actifs, alternant des temps d’information, de débat et des temps d’action. (Voir tract G9 sur site FSU.28) (Voir le tract du « Groupe des 9 » ci-dessous)
Rendez-vous le 20 mars à 8h30 à la maison des syndicats de Chartres
Pour un départ en covoiturage vers Orléans
Manif place du Martroi à 10h30