A l’occasion de la mobilisation des AESH le 3 juin et de notre rassemblement devant l’IA à Chartres, nous avons été reçu en audience par Madame Julien-Titeux (Secrétaire générale), M. Le Drollec (DAFIG) et M. Jannière représentant Mme Grimoin (IEN ASH).
Nous avons porté les revendications suivantes grâce aux échanges en assemblée générale le matin, aux résultats du sondage et aux témoignages du terrain.
1 : Evaluation annuelle : Document mis en place uniquement sur le département il y a 10 jours et qui n’est pas règlementaire. L’administration reconnait une maladresse dans la communication. Contrairement à ce qui a été annoncé dans le courrier par Mme La DASEN, il s’agissait de permettre une « communication entre AESH et enseignants ». Nous avons fait remarquer qu’une évaluation sanction ne pouvait en aucun cas aboutir à une communication sereine et nous précisons que des temps d’échanges ont déjà lieu et que si le but est de les formaliser, nous proposons de les inscrire dans les emplois du temps des AESH et des enseignants. Nous avons demandé le retrait de cette pratique et attendons une réponse écrite dans quelques jours. Une nouvelle réunion intersyndicale est prévue à ce sujet le 10 juin et une pétition est en cours. Nous vous tiendrons au courant très vite !
2 : PIAL : Nous avons demandé l’abandon de ces PIALS qui posent de nombreux problèmes. Constat sans appel de nos collègues : Les conditions d’accompagnements sont dégradées particulièrement cette année : mutualisation forcée avec très peu d’heures d’accompagnements par élèves, sentiment de ne pas pouvoir accomplir nos missions, pas de stabilité au sein d’une équipe car nous intervenons sur plusieurs établissements, des changements de Pial ou d’écoles qui se multiplient, problèmes de communications et de reconnaissance, , rôle des acteurs autour du Pial mal défini (coordonnateur ULIS qui impose l’emploi du temps aux AESH, rôle du pilote et coordonnateur de Pial ?) ….
Réponse : La carte sera redéfinie à la rentrée prochaine et les fonctions de Pilote de Pials redéfinies et précisées. Mais pas question de les abandonner pour l’administration. Nous serons attentifs aux différentes modifications afin de faire respecter le bien être des élèves, des AESH et des enseignants. Concernant la multiplication des notifications mutualisées, M. Jannière nous précise que c’est la CDA qui notifie de plus en plus d’aides humaines mutualisées.
3 : Recrutement et temps de travail :
Suite à notre sondage, nous avons constaté que nos collègues accompagnent plus de 5 élèves pour un temps incomplet et jusqu’à 13 et plus en ULIS.
Réponse : A partir de la rentrée, une enveloppe globale sera attribuée à chaque département et ne sera pas abondée dans l’année. L’administration nous annonce qu’en début d’année, il y aura plus d’AESH que de besoin afin de répondre aux nouvelles notifications qui arriveraient en cours d’année.
Ce sondage faisait état des lieux de la majorité des contrats à temps partiels imposés, ce qui pose des problèmes d’organisation, de stabilité et de projection. Nous devons cumuler 2 emplois pour sortir de la précarité, intolérable pour la FSU !
Suite à nos interventions auprès du SEI et du rectorat, 10 AESH ont vu leur contrat passer à temps plein récemment. Il faut poursuivre dans ce sens, c’est aussi l’objectif annoncé par la SG.
12 AESH référents-remplaçants seront crées sur le département en septembre 2021 afin d’aider, de former et de partager des ressources avec les AESH nouvellement recrutés et/ou en difficulté. Ces AESH référents auront un contrat à temps plein le temps de ces missions et percevront une indemnité de 600 euros BRUT par an. A la question de la date du début des recrutements, nous n’avons eu aucune réponse, nous avons précisé que septembre arrivait très vite et qu’il restait peu de temps pour pouvoir réaliser les entretiens et établir un cadrage et des missions claires.
Dernière minute : Redéploiement des collègues en Lycée pour la fin d’année suite aux fermetures des établissements : la SG nous a annoncé avoir rectifié et prévenu les chefs d’établissements que cela pourrait se faire uniquement si les AESH ne sont pas sur leurs missions d’accompagnement (à distance) pour les révisions, pour accompagner les élèves présents ou réquisitionnés pour les examens (secrétaire).
Nous ne retenons qu’un maigre point positif qui est le passage de 10 collègues à temps plein.
Nous sommes encore une fois dans l’attente de plusieurs réponses et de la mise en place d’annonces prometteuses (Création d’un statut AESH, Augmentation des salaires, recrutement à la hauteur des besoins et pas en fonction des budgets).
Nous continuerons à défendre les droits des AESH nationalement et localement. Mobilisation très suivie au niveau national et largement relayée dans la presse pour le 28 c’est ici
Nous avons bien l’intention de continuer les revendications jusqu’à leur obtention, pour cela, nous avons besoin de vous.